Arrivée en Chine et découverte du Yunnan
Kunming, Lijiang, les gorges du tigre et Shangri-La
Kunming
Le 11 avril, après avoir pris un bus à Hanoï, nous avons débarqué à Lao Caï, en plein milieu de la nuit. Malgré le fait que l’on se retrouve, à 3h du mât, sous le pont d’une autoroute, on tombe sur le stand d’une mamie à qui l’on prend un petit café salvateur tout en négociant le prix du taxi qui va nous déposer en ville. On demande au chauffeur de nous lâcher au poste frontière afin de terminer notre nuit sur de sympathiques petits bancs de bois. À 7h, on est donc au taquet (et on n’est pas les seuls) pour passer la frontière. Autant, récupérer un visa pour la Chine s’est trouvé être bien la m****, autant passer la douane s’est fait comme sur des roulettes. Le garde vietnamien nous appose notre tampon de sortie en nous regardant à peine, et le garde chinois nous demande simplement si nous connaissons quelqu’un en Chine avant de nous poser notre tampon d’entrée (après avoir reluqué notre passeport sous tous les angles quand même). Nous voilà en Chine pour 30 jours, tadaaa.
Sortis du poste frontière, on demande à plusieurs passant où se trouve la gare et on comprend rapidement qu’il ne faudra pas compter sur l’anglais. Qu’à cela ne tienne, on dégaine directement le superbe “G’palémo” et on joue à “montres des dessins pour communiquer”. Ça marche au poil et on se retrouve rapidement dans un taxi, en direction de la gare. On trouve le guichet et on se prend 2 tickets pour le premier train en direction de Kunming, notre première destination chinoise (on réalise au passage qu’on a vieilli de 30 min en traversant la frontière).
On débarque en ville, crevés comme il faut, après 8h de trajet et on se met directement en route vers notre auberge. Un bus plus loin, et 45 min de tournage en rond dans le quartier, on trouve finalement notre petit hôtel et on pose nos sacs. On repousse la tentation de rester affalés sur nos lits et on ressort en quête de notre pitance du soir. On atterri dans un Wal-Mart gigantesque (sans doute la plus grande chaine de supermarché au monde) et on s’achète ce qui va devenir l’une de nos base culinaire : les noodles lyophilisées (de la très grande cuisine). De retour à l’auberge, on engloutit nos nouilles et on s’enfonce, sereins, dans les bras de morphée.
Le lendemain, on rejoint notre nouvelle guesthouse, et après y avoir déposé nos sacs, je (Pierre) pars directement chercher Kévin, qui nous rejoint pour 15 jours, à l’aéroport. Même s’il n’est pas très grand (l’aéroport, pas Kévin) on se galère un peu, mais on finit par se retrouver. Après avoir repris le métro (vive les lignes qui désservent les aéroports en dehors des villes), on se pose tranquillement à l’auberge avant de ressortir faire une tour dans le centre-ville.
Notre quête du marché aux oiseaux et aux fleurs (combo tout ce qu’il y a de plus normal) est un échec cuisant et l’on finit par plutôt manger un petit plat à base d’ingrédients indéterminés et se boire une bonne bière pression (on a même le droit de goûter chaque produit avant de faire notre choix).
Le lendemain, on se bouge vers le temple des bambous, en-dehors de la ville, avec les bus publics. On se galère gentiment à trouver le bon bus mais on finit par arriver à bon port. Après avoir fait le tour du lieu (plutôt beau et calme), on se prend un petit bol de riz sur place et on profite de la sérénité de la cour intérieur.
On retourne ensuite vers le centre-ville et on termine la journée par une balade dans le parc d’Émeraude et la visite d’un temple tibétain.
Le lendemain, départ vers Lijiang.
Lijiang, les gorges du tigres et Shangri-La
On rejoint Lijiang en train de nuit depuis Kunming et on débarque à notre auberge en début de mâtinée. On dépose nos sacs et on ressort directement pour visiter le coeur de la vieille ville. Bien nous en fera, car on peut profiter du calme des petites rues jusqu’au midi (après ça, pas la peine d’y penser, le décor et l’ambiance changent complément avec l’arrivée des masses de touristes). L’endroit est vraiment chouette : des rivières serpentent entre les maisons d’époque et de petits ponts les traversent ça et là.
L’après-midi, on prend un bus pour nous écarter de la ville et rejoindre le village de Baïsha. On fait rapidement le tour des petites rues, remplies de boutiques de souvenirs sans grand intérêt pour nous. Le village est connu pour son temple censé présenter de magnifiques peintures murales mais le prix d’entrée nous fait déchanter et l’on reprend finalement le bus pour rentrer à l’auberge.
Le lendemain, on est sur le pied de guerre à 7h30 pour rejoindre, en bus, les gorges du tigre. Au programme, 2 jours de rando sur les hauteurs surplombant le fleuve Yangzi, et avec, pour toile de fond, “la montagne enneigée du Dragon de Jade” (rien que ça). On a vraiment apprécié et profité des quelques 20kms parcourus sur les 2 jours, nous faisant traverser des paysages très différents, même si les moments de grimpette étaient parfois bien énervés.
Petit aparté aménagement du territoire
On s’étonne, depuis que nous sommes arrivés à Kunming, de la grandeur, de la démesure, et des proportions parfois insensées que prennent les constructions chinoises. Les immeubles, routes, ponts, tunnels poussent partout, modelant ou détruisant la nature préexistante. Durant nos deux jours de trek, nous aurons une nouvelle occasion de le constater : un tunnel perce le flanc de montagne qui nous fait face au départ de la randonnée et l’on devine les prémices d’un immense pont à son embouchure (on suppose que le tout servira à faire passer une voie ferrée).
Fin de l’aparté aménagement du territoire (ne pas y voir de la critique mais une réelle surprise)
On ne va pas vraiment s’étendre sur la balade, on vous laisse profiter des photos qui décrivent parfaitement (dans les limites des compétences photographiques) la beauté de l’endroit.
De retour sur la route principale, on récupère nos sacs et on remarque dans un bus, direction Shangri-La, notre dernière étape dans le Yunnan. La ville en elle-même n’est pas fabuleuse mises à part quelques petites ruelles du centre mais on y trouve un immense monastère bouddhiste et “le plus grand moulin à prière du monde” (désolé de ne pas pouvoir faire passer l’intonation adéquate mais je suis sûre que vous êtes capable de l’imaginer). On passe donc une journée à nous balader dans et autour de l’enceinte du monastère, en profitant toujours du cadre et des paysages alentours.
En fin d’après-midi, on se dirige vers le temple perché sur une colline au cœur de la ville : c’est là que se trouve “le plus grand moulin …” – vous avez compris l’idée. D’en haut, on récupère une vue bien chouette des toits de la ville, tous recouverts de tuiles grises.
On termine notre journée par un super repas : hot-pot de légumes et yak (viande super tendre, spécialité de la région).
Le lendemain midi (après un saut au marché) débute un trajet des plus simples et reposant (comme on les aime) : 11h de bus suivies de 10h de train pour rejoindre Emeishan, notre premier stop dans la région du Sichuan.
Pour ceux qui aiment ou préfèrent lire les images, c’est par là :
Lijiang et les gorges du tigre
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