Le 12 février, on se lève vers 7h pour prendre un mini-van depuis Vangvieng vers Vientiane et ensuite rejoindre Thakhek en bus. N’ayant rien réservé, on se pointe comme des fleurs à la gare de bus à 8h30, ayant vu qu’un départ est prévu à 9h. Au “guichet” (une table quoi), on apprend qu’il n’y pas de places avant 13h30 (paf). Long moment d’hésitation et, finalement, Noémie s’arme d’un sourire Colgate et lance “J’suis sûre que ça le fait en stop!”. On écrit un propre “Vientiane” sur une feuille et on se pose sur le bord de la route à 8h50 (tapantes). On lève nos petits pouces, on les charge d’ondes positives et on sourit (un peu comme des benêts vu la poussière qu’on se mange). Mais ça paye! Même pas 10 min plus tard on se retrouve sur la banquette d’un 4×4, assis derrière un Lao et un thaïlandais. La communication n’est pas des plus simple vu qu’ils ne parlent pas énormément anglais (et que nous, on est toujours aussi bons en langues asiatiques). On échange 2 ou 3 mots sur la route, les types nous filent des clémentines et les 2h30 de trajet passent rapidement. Le conducteur nous dépose finalement à 12h15, à 2,5km de la gare routière de Vientiane. On s’active un peu les mollets et on presse le pas, sachant que le dernier bus vers Thakek part à 13h. On a juste le temps d’acheter nos billets et de quoi grignoter avant de sauter dans le car. Évidemment nous sommes les derniers passagers et, évidemment, il y a plus de billets vendus que de places assises. On se retrouve dans l’escalier jusqu’à ce que Noémie fasse un rapide tour d’horizon et découvre que les 2 places situées au-dessus du conducteur sont uniquement occupées par des valises et des tabourets. Elle s’empresse donc de les dégager pour s’asseoir sur l’un des sièges. Une “contrôleuse” (on suppose) vient alors crier sur Noémie, lui interdisant de s’asseoir sur ces places. Un homme, plus loin dans la rangée, lui échange la sienne et Pierre rejoint le type sur le second siège situé au-dessus du conducteur. La jeune femme assise a côté de Noémie lui expliquera que les femmes sont interdites au-dessus du chauffeur, car cela porterait malheur (pourquoi pas).
Le trajet se passe très bien au final et l’on arrive à Thakhek vers 19h. Le temps de rejoindre le centre à pied, de déposer nos sacs dans une guesthouse pas trop loin, et on ressort se prendre à truc à manger. Repus, on rentre se faire une bonne nuit sur notre matelas une place (pour 2) plein de ressorts. Objectif du lendemain : louer des scooter et entamer la boucle de Thakhek! Youhou !
1er jour de la boucle
L’objectif n’a pas du tout été atteint! On sort de la guesthouse avec nos sacs, prêts à les déposer chez le loueur pour les 3 prochains jours. Mais alors, pas… du tout. Il est 8h45, tous les scooters sont déjà loués pour la journée et il faut attendre 18h pour s’inscrire sur la liste d’attente du lendemain. On nous indique un autre loueur à l’extérieur du centre. Un aller-retour plus loin, on n’a toujours pas de scooter (ils sont partis devant nous mais à prix d’or comme c’étaient les deux derniers de la ville) par contre Pierre a croisé un coiffeur et en a perdu les cheveux. On demande finalement au loueur si, en dépit d’un scooter, il n’aurait pas une chambre : victoire de la journée, on récupère une chambre double juste au-dessus du garage, prêts à sauter sur la liste d’attente. Du coup, on reste dans la chambre à lire toute l’aprem histoire d’être bien bien prêts.
À 18h, notre nom est sur la liste ainsi que ceux de Manon, Léo, Marion et Michael (re-croisés à Vangvieng) qui doivent arriver dans la nuit à Thakhek.
Vrai 1er jour de la boucle
Le lendemain, on se retrouve tous les 6 chez notre fameux loueur et on récupère nos magnifiques engins (rien de déplacé). De notre côté, on opte pour une semi-automatique très utilisée dans le pays. Après un petit-dej’, on enfourche nos bolides et on se lance dans la fameuse boucle pour les 3 prochains jours.

Le paysage le long des routes, parfois bien sinueuses et surtout creusées de niz-de-mega-poules, vaut à lui-seul le coup d’œil. On passe de coins montagneux à des plaines inondées et plantées d’arbres morts.
On s’arrête une première fois au niveau d’un lac sur lequel est posé une petite cabane sur pilotis, l’endroit est superbement calme.
On se rend ensuite à une grotte, au fond de laquelle coule une rivière souterraine.
Tout au long de la journée, on s’arrête lorsque l’on croise un point de vue ou qu’un coin nous inspire pour une petite pause. Dès que l’on s’écarte de la route principale (déjà bien abîmée) on se retrouve sur des petites pistes de terres, parfaites pour ceux qui aiment manger de la poussière.
Malgré le fait qu’on n’ai pas particulièrement traîné, on arrive au village de Thallang, un peu après la tombée de la nuit (c’est une nuit qui tombe plutôt vite par ici). Et avec la nuit, vient forcément le froid, et on fait pas forcément trop nos fiers avec nos petits pulls pour les derniers kilomètres. On pose finalement nos sacs dans l’une des 2 guesthouse du village et l’on se cale autour du feu pour une bière et un repas mérités.
2ème jour de la boucle
Le 15 février, on est debout aux aurores pour le levé de soleil sur une petite plage du village. Photos/admiration/re-photos, on profite du moment paisible pendant une heure.
À 7h, on se dirige vers la seconde guesthouse du village pour le petit-déjeuner. À 8h30, pains au chocolat (ou “chocolatines”, on ne veut pas de débat), omelettes et café engloutis, on reprend la route. On retraverse quelques plaines inondées et quelques ponts d’où l’on peut apercevoir des bateaux fabriqués avec des bombes américaines, et l’on passe devant de superbes panoramas.
Après un stop déjeuner, on se dirige vers une piscine naturelle pour digérer.
Le coin est plutôt cool même si l’eau est fraîche (Noémie sera la seule à s’y plonger). Après le moment détente, on renfourche nos bolides et on s’élance dans la dernière portion de route de la journée, en direction du village de Kong Lor, où l’on doit passer la nuit.
La route est plutôt bonne (exceptée une partie bien pourrie sur la fin) et traverse des étendues de champs enfermés dans une sorte de cirque montagneux.
Même si la chaleur se fait bien ressentir, le paysage compense largement et clôture chouettement la journée. On se trouve une guesthouse où passer la nuit et on ressort chercher une petite bière de réconfort.
3ème jour de la boucle
La 3ème journée, nous nous rendons à l’attraction principale du village de Kong Lor : sa grotte. Elle est parcourue, sur 7km, par une rivière et on la visite donc en petite pirogue à fond plat. La balade est plutôt cool et une grande partie se passe dans le noir, simplement éclairés par la puissante lampe frontale de notre capitaine (attention le mec ne déconne pas, il connaît les courants aussi bien que son embarcation). Il nous dépose dans une des grandes salles de la caverne, où une série de spots a été installée afin d’éclairer les nombreuses stalactites et stalagmites. On traverse donc à pieds le petit îlot souterrain et on retrouve notre capitaine pour rembarquer. Après une nouvelle halte à pied, le temps de faire passer le bateau dans un mini-rapide, on sort de la grotte et l’on retrouve directement la verdure (et le soleil en plein dans les mirettes).
Le capitaine nous dépose une nouvelle fois dans un petit hameau composé essentiellement d’ateliers de tissages et de boutiques. Après une petite halte de 10-15min, on reprend une dernière fois le bateau et l’on retraverse la grotte d’une seule traite (mis à part le mini-rapide). Le capitaine nous débarque finalement à l’entrée de la grotte après 2h de bien bonne visite. On récupère nos affaires, nos scooters, et on rejoint l’axe principal nord-sud du pays, par une petite route zigzaguant dans les montagnes (couverte de sable dans les virages, merci bonsoir). On tombe au passage sur un viewpoint donnant sur la forêt de pierre, un nouveau panorama à ajouter à notre longue liste (parce qu’on aime les panoramas).
Après avoir regagné la grande route, on retrouve du bitume correct et on accélère un peu : il n’y a pas grand chose à voir sur les 100kms qui arrivent. Il nous faut bientôt 2h pour redescendre sur Thakhek et l’on y arrive vers 17h30. Petit passage rapide à la gare routière pour réserver des sièges pour un bus à 23h vers Paksé (prochaine étape). “L’aimable” guichetier nous indique que les réservations ne sont pas possibles et qu’il faut se pointer 30min avant le départ.
On profite donc du temps qu’il nous reste pour aller rendre nos scooters (on loupe d’un poil de fesse, fendu en 4, le coucher de soleil sur le Mékong) et manger un bon morceau avant le trajet de nuit qui nous attend.
Direction Paksé que l’on atteint le lendemain à 6h.
Petite vidéo rapidement montée ci-dessous:
Pour plus de photos c’est par ici même si certaines ne sont pas de nous 😉 :
Leave a comment