Ayutthaya, Lop Buri et Sukhothaï
Des ruines, des temples, et un peu plus de ruines
Après avoir passé plus d’une semaine dans les îles du sud de la Thaïlande, on s’est décidé à gagner le nord du pays (on doit de toute façon passer la frontière avec le Laos au nord).
Le 08 janvier, nous avons donc quitté Koh Lanta, en minibus, pour rejoindre Trang et sa gare. 3h de minibus, conduit par l’un des pire chauffeur que l’on ait rencontré jusqu’ici (et c’est pas peu dire). Le mec n’arrive pas pas à garder son pied sur l’accélérateur, et on passe tout le trajet à être balancé d’avant en arrière à chaque fois qu’il le relâche (sans raisons!!). Bref on atteint Trang en fin de matinée, le temps de se prendre un petit Pad Thaï a côté de la gare et nous voilà partis vers Bangkok. Départ 13h30, arrivée … 6h le lendemain matin. On passe 16h sur les petites banquettes légèrement matelassées de la 3ème classe, autant vous dire que le sommeil était aux abonnés absents.
On débarque donc à Bangkok à 6h, on fait un rapide passage à la billetterie et paf, 40 min plus tard on embarque dans le train pour Ayutthaya. On arrive en ville (et personne ne change de trottoir) à 8h30 et l’on prend nos petits pieds pour rejoindre l’auberge située à 5km de la gare. On dépose nos sacs, et nos fesses, à 10h et l’on attend gentiment le check-in de 14h. La journée sera remplie de lecture, planification de nos 3 jours dans la ville, admiration de varans sur les bords de la rivière et bouffe au marché nocturne.
Ayutthaya
Après avoir feuilleté le guide du routard trouvé à l’auberge la veille, Noémie nous a concocté un petit plan de visite de la ville sur 2 jours. Le lendemain de notre arrivée, on se consacre donc au centre-ville où se regroupe la grande majorité des monuments. Mais pas avant le début d’après-midi : on est réveillé par l’orage a 7h du mat’ et il pleut à torrents jusqu’au midi (et, sans déconner, un peu de pluie ça fait du bien).
On retrouve avec plaisir les pagodes et stûpas que l’on avait croisé massivement au Myanmar. De nombreuses enceintes dispersées au coeur d’un immense site, regorgent de ruines et de bouddhas en tous genres.
On croise d’ailleurs une simple tête enchevêtrée dans les racines d’un arbre : selon la légende, des pilleurs l’auraient caché là mais n’auraient pas pu la récupérer avant de quitter la ville (wouah).
On passe donc l’après-midi à déambuler entre les différents édifices et à s’extasier encore une fois devant la grandeur des constructions. On fait ainsi le tour du centre-ville, on passe un bon moment dans le parc et on prend le temps d’aller se perdre un peu dans les différents marchés (dans toutes les villes où nous sommes passés jusqu’à maintenant comptent plusieurs marchés et bazars, pratiques pour trouver des stands de street-food pas chers).
Notre petite virée terminée, on rentre pour une petite pause à l’auberge, le temps de sauver Noémie des pinces d’un scorpion s’étant glissé dans le dortoir.
Rétrospective du moment :
- Noémie : Aaaaaahhhhhh!!!! Pierre !!!! (Cri de détresse intense)
- Pierre : Quoi ?!!!! Qu’est ce qui se passe?!!! (Réaction obligatoire à un cri de détresse intense)
- Noémie : Y a un scorpion au pied du lit!!
- Pierre : Wouah trop stylé!!
- Noémie : Ahhhhhh !!!!
- Pierre : En plus il est bizarre son dare…
- Noémie : Ahhhhhh !!!!
- Pierre : il a pas l’air très méchant
- Noémie : Ahhhhhh !!!! Enlèves-le !!
Pas le temps de prendre de photos car la situation semble urgente. Utilisation de la super technique “forcer un scorpion à rentrer dans un sac plastique pour aller le jeter dehors”.
Fin de la rétrospective, on sort pour aller manger un bout au marché de nuit (il était quand même plutôt classe ce scorpion).
Le lendemain on se dirige vers les temples situés à l’extérieur de la ville. Concrètement ça nous fera une belle trotte à pieds sur la journée avec quelques 20km. Bref, on se retrouve, après une heure de marche, dans l’un des plus grand temple/monastère encore en activité. Encore une fois, on retrouve le lot de bouddhas en tous genre ainsi qu’une grande stûpas sur laquelle on peut grimper.
La pub à l’entrée promettait un superbe point de vue sur la ville, comme quoi la publicité mensongère n’épargne pas les lieux saints. Mise à part la petite déception laissée par le manque de panorama le lieu est plutôt cool (si on met aussi de côté le fait qu’on n’est pas du tout les seuls touristes dans le coin). On fait tranquillement le tour de l’enceinte, on apprécie l’architecture des différents bâtiments, tant l’extérieur que l’intérieur. On trouve des façades sculptées et ornées de sortes de gargouilles (sans doute pas leur nom ici) et de superbes peintures couvrant les murs intérieurs.
On se dirige ensuite vers un autre temple, au bord de la rivière. Tout le long du chemin nous y conduisant se dressent des stands vendant d’énormes sacs remplis de sortes de gâteaux apéros multicolores. On se demande qui peut bien acheter des sacs aussi gros (sauf s’ils ont les bouteilles de Ricard en conséquence) jusqu’à ce que l’on atteigne le cour d’eau : ce sont des aliments pour poisson! Les familles en balancent des poignées entières dans la rivière où pullulent les poissons chats. Le spectacle est curieux : la surface de l’eau n’est plus qu’un amas gluant de poisson se battant pour récupérer le moindre “gâteau” y tombant. Bon on n’est pas venu pour voir une superbe baston de poissons chats, on rentre donc dans le temple qui ne paye pas de mine depuis l’extérieur.
À l’intérieur, par contre, on y trouve un immense bouddha en or.
Petit aparté religieux.
Depuis notre arrivée en Inde et en Asie, nous avons été impressionnés par l’importance de la religion dans la vie quotidienne des habitants. Nous avons affaire à un niveau de piété que l’on ne croise presque plus en France (sans vouloir généraliser sur l’Europe entière). Ici, nous sommes bien loin de la séparation de l’État et de “l’Eglise” ou de la nation laïque. Et les choses semblent plutôt bien se passer (parfois même sans doute mieux que chez nous) même si certaines pratiques nous semblent à la limite de la superstition (aka nourrir les poissons pour s’attirer la prospérité).
Fin de l’aparté.
En plus du bouddha doré, et des nombreuses personnes venant s’agenouiller et prier, on a encore une fois le temps d’admirer les peintures muresques (rapport à ce qui trouve sur les murs, si si). Notre petit tour terminé, on se relance dans les 6km nous séparant de l’auberge, moment moyennement appréciable sachant que l’on doit marcher au bord de la route tout du long. On passe notre dernière soirée à l’auberge (on re-re-mange au marché de nuit) avant notre départ vers notre prochaine destination : Sukhothaï.
Escale à Lop Buri
Pour rejoindre Sukhothaï, nous reprenons le train (transport le moins cher et vraiment cool : on rencontre du monde, chacun partage son repas… en 3eme classe tout du moins, on n’a pas expérimenté le reste). Sur les rails, nous faisons un stop à Lop Buri, ville reconnue pour ses temples et surtout … sa “monkey zone” (quartier de la ville où les singes circulent librement).
On fait donc escale pour 4h en ville, le temps de manger tranquilou, de se rendre compte, qu’effectivement, les singes pullulent (tous les bâtiments de la “monkey zone” sont couverts de grillages), et de visiter les quelques ruines de la ville.

Une petite après-midi pépère qui nous permet de faire une pause sympa durant le trajet.
Sukhothaï : pour toujours plus de ruines
On arrive à Sukhothaï après une nuit d’hôtel à Phitsanulok (gare la plus proche de la ville) et avoir pris un bus. On atteint notre auberge en milieu d’après-midi et, après avoir posé nos sacs, on part en reconnaissance. Le village, pas vraiment touristique, est vraiment cool. On arrive le jour du marché/bazar, on en profite donc pour se promener gentiment, écouter un groupe de cuivres s’étant installé dans la rue et un groupe de rock thaïlandais (plutôt pas mauvais si l’on oublie le fait que le batteur et le bassiste ont décidé de suivre un rythme différent). On passe donc la soirée en ville, où on se trouve quelques brochettes à grignoter et un ananas pour le dessert (il nous aura fallu quitter la France pour nous rendre compte du vrai goût des fruits exotiques).
Le lendemain, on se dirige vers le site historique de la ville en milieu de matinée. On passe une nouvelle fois la journée à marcher au milieu des ruines d’anciens temples.
Comme nous avons le temps, nous partons aussi nous égarer dans la campagne alentour, pour tomber sur encore plus de ruines.
On n’est pas loin de l’overdose de stûpas/bouddhas mais la balade est quand même bien sympa et l’on ne croise pas grand monde. En fin d’après-midi on retrouve le bus collectif nous ayant amené jusqu’au site et l’on rejoint la ville. La fin de journée se fera chacun de notre côté. Noémie reste à l’auberge et je (Pierre speaking) retourne dans le centre pour une petite session jeux vidéo dans un cybercafé trouvé la veille.

Le but était de rejoindre la bande de #PinkFluffyUnicorns français avec qui je joue depuis un bon nombre d’années maintenant (coucou les petits potes). La tentative se soldera par un échec (problèmes techniques + décalage horaire) et je finirai par jouer une partie de LOL (LeagueOfLegend) avec un thaïlandais croisé dans le café (et par 30 min de tchat avec avec Yann aka Hobbes, coucou copain).
Le lendemain nous quittons Sukhothaï pour rejoindre Chiang Mai.
Le combo photo (pour ceux qui ont l’habitude de lire les livres en regardant uniquement les images) c’est par ici:
Marie LM
Trop chouette les temples avec les fleurs! On a l’impression de retrouver plus de couleurs que dans les autres pays sur vos photos!