Nous sommes arrivés à Kalaw après 9h de bus depuis Hsipaw. Ici, les bus partent souvent en milieu ou fin d’après-midi. Résultat : on débarque en pleine ville (complètement éteinte) à 2h30 du mat’, dans un froid de canard (jamais compris l’origine de l’expression, à la limite un froid de manchot, je dirai pas). Un petit tour sur maps.me nous apprend qu’on se trouve à 30min de l’auberge. On prend nos sacs, la lampe frontale, et en avant Guingamp (il fallait bien qu’elle arrive un jour celle-là). On se pointe donc à l’auberge à 3h15, et on réveille le gardien, prévenu à l’avance de notre arrivée (on n’est pas des bêtes non plus). Il nous installe dans la salle de petit-déjeuner et nous passons la fin de la nuit sur les bancs en bois, avec des petits coussins en osier : au poil !
Le propriétaire, un belge super sympa, nous réveille au petit matin et nous propose le petit-déjeuner : un vrai festin! Buffet à volonté avec uniquement du fait maison : banana bread, pain maison, pancake, confiture et miel du jardin, fruits en veux-tu en voilà, omelette, café frais; bref la totale. On se fait littéralement péter le bide. À 9h, notre chambre est prête et on va gentiment digérer sur nos lits pour finalement nous endormir jusqu’au début d’après-midi. On se bouge en milieu d’après-midi pour aller réserver nos places pour un trek de 3 jours vers le lac Inle, le lendemain.
Kalaw-Inle lake : 3 jours de trek dans les montagnes
Le lendemain, nous nous retrouvons devant l’agence avec laquelle nous avons booké notre rando, “Jungle King” (le nom qui en jette pas trop déjà). Nous faisons la connaissance des 5 autres personnes qui seront de la partie : Didier et Alexia, un frère et une sœur français, Manos, un grec, Lawrence, un suisse et “celuidontlenomnenourevientpas”, un espagnol. Notre guide, Jom, nous rejoint peu après avec Quinson, un guide en formation. À 9h, nous voilà tous les 9, partis à l’assaut de la montagne. On traverse une grande forêt avant de commencer à grimper réellement et à gagner les premiers sentiers de crête.
Les vallées s’étendent alors paisiblement sous nos pieds. Encore une fois, on en prend plein la vue.
Nous faisons une pause bol de nouilles/thé à 12h et nous reprenons le chemin vers 13h30. Durant l’après-midi, nous traversons de nombreux champs de chili, ou s’affèrent les cultivateurs.
Nous arrivons finalement dans le village où nous devons passer la nuit, vers 17h, pile-poil pour le coucher de soleil.
Nous déposons nos affaires dans notre chambre/dortoir à l’étage d’une maison en bambou sur pilotis. Le rez de chaussé est réservé au buffle, dont le souffle chaud et profond nous accompagnera toute la nuit. À 18h30, notre repas est prêt, et, encore une fois, c’est une tuerie: salade avocats/cacahuètes, curry d’aubergines ou de citrouilles, j’en passe et des meilleures.

Nous faisons leur fête à chacun des plats déposés sur la table. On termine le repas par un petit thé tandis que nos guides nous content une des légende racontée au Myanmar sur l’origine des différentes tribues (vous pouvez la retrouver dans le coin des résidents : Une histoire birmane). Jom propose, pour finir, une partie de carte, mais celle-ci sera plutôt courte, chacun allant, tour à tour, se coucher.
Bilan de la première journée : 6h de marche, 22 km et 400m de dénivelé.
Le lendemain, nous repartons sur les sentiers après le petit-déjeuner (puri et curry de pomme de terre rappelant agréablement nos repas indiens). Ici, pas de lève-tard : pour nous le réveil était à 6h, et cela fait de nous les plus gros fainéants du village.
Lorsque nous le quittons, cela fait un moment que tout le monde s’active, qui à emmener paître les buffles dans les champs, qui à décharger des sacs de chili, … Le paysage change un peu durant cette nouvelle journée et nous découvrons plutôt les vallées que nous surplombions la veille. Nous passerons la journée à monter et descendre tranquillement les petites côtes se présentant devant nous.

En fin de matinée on arrive dans un petit village où l’on fait une pause (l’occasion de goûter le tabac à chiquer birman, pas extraordinaire, mais pas dégueulasse). Lorsque l’on s’apprête à repartir, on apprend que les 2 prochains kilomètres seront obligatoirement en 4×4 pour des questions de sécurité. Un festival bien particulier vient de commencer : des mecs se retrouvent, avec leurs missiles fait-maison, oui oui leurs missiles, et parient sur celui qui arrivera à toucher une cible placée à quelques kilomètres de là. On voit alors une des roquettes traverser le ciel et laisser une traînée de fumée blanches derrière elle, et c’est par là-bas que l’on doit se diriger. Nous nous retrouvons donc à 11 dans le 4×4 qui vient nous chercher (9 derrière pour 4 places, on était bien) et qui nous dépose 3 bornes plus loin, en safe zone. Notre guide s’étonne lorsque qu’il apprend que nous n’avons pas de festival comme ça dans nos pays : ba bien sûr ! Les mecs du coins, avec des roquettes maisons qu’ils balancent dans les champs alentours. Non non, nous on a le 14 juillet, on balance des pétards de couleurs, et encore, pas sans autorisation. Passé le moment festif, on continue notre balade à travers les champs et l’on arrive dans un petit village pour le repas de midi : bol de nouilles, petites salades de légumes et assiettes de fruits.
Après une petite sieste de 5-10min, on se remet en route pour l’après-midi et l’on arrive, en début de soirée, dans le monastère où nous devons passer la nuit.
Nous déposons nos affaires dans la grande salle commune, où des paillasses ont été installées et nous allons prendre une douche. Ici, douche = grand bac d’eau froide (mais vraiment froide, de celle qui fait crier Noémie quand on l’asperge, moment plutôt drôle d’ailleurs), dont on s’asperge avec un bol en plastique. Le moment est plutôt froid, mais au final, ça fait vraiment du bien (désolé pas de photos ni de vidéo pour illustrer le moment, respect de l’intimité de chacun hein). Bon, après l’effort le réconfort, on va se jeter une bière dans un petit bar à côté du monastère avec nos compagnons de route. Ils nous y apprennent qu’il y a un jeu en cours dans tout le pays : dans chaque capsule, il y a une inscription en birman qui peut vous faire gagner une nouvelle bière ou de l’argent (non non, personne ne pousse à la consommation). On s’empresse de regarder dans les nôtres et … victoire! On double tous notre mise en bière (n’y voyez aucun jeu de mot malsain sur la mort hein). À la fin de ce petit apéro, on se retrouve tous à table, et, une fois n’est pas coutume, c’est un vrai festin qui nous attend (mais bon on ne va pas vous faire une description culinaire à chaque fois). Le repas terminé, nous finissons la soirée entre thé, jeu de cartes et énigmes mathématiques préparées par Jom, et allons nous coucher.
Bilan de la deuxième journée : 6h de marche et 24 km.
Le lendemain, le réveil était prévu à 6h mais c’était sans compter sur celui des moines … à 4h30. On les entend se lever et faire trembler le sol en parquet flottant. À 5h ils entament des chants de prière pendant 30min et sortent ensuite pour débuter les travaux de la journée. Autant vous dire qu’à 6h, tout le monde à eu le temps de bien se réveiller (à part ceux qui ont réussi à se rendormir mais on ne les nommera pas). On prend notre petit-dej’ (à base de pancake aujourd’hui) et on se lance dans notre dernière journée. Après 2km de marche, on s’arrête à un petit poste de garde où l’on doit payer les droits d’accès pour le lac Inle (13 500 Ks par personne, 1€=1600 Ks pour rappel). Cette journée est plus courte et nous avalons les 16kms qui nous séparent du lac avant 13h.
Nous y arrivons donc pour le déjeuner et après l’avoir englouti, nous nous dirigeons vers le lac et la ville de Nyaung Shwe, en pirogue.
La traversée dure une bonne heure et nous avons le temps d’apprécier la vue : pêcheur en pleine activité, villages flottants, et nos guides qui nourrissent les mouettes (qui ont apparemment l’habitude car elles suivent directement chaque pirogue qui passe).
Nous arrivons à Nyaung Shwe en milieu d’après-midi et après avoir fait nos adieux aux 2 guides, chacun gagne sa guesthouse (et court vers une douche chaude). On passe une fin d’après-midi repos, et on retrouve ensuite tout le groupe pour une dernière soirée dans un des restaurant/bar de la ville.
Le lendemain, nous louons des vélos et nous passons la journée avec Alexia et Didier sur la rive est du lac. Journée tranquille à pédaler sur la petite route pour rejoindre un petit village sur pilotis et prendre le repas du midi dans un restau conseillé par le Routard (le cadre est vraiment somptueux).
On termine la journée avec une dégustation de vin dans l’un des vignobles qui borde le lac (encore une fois le cadre est superbe, on ne se penserait pas au Myanmar. Le vin lui n’est pas fifou).
En fin de journée, nous quittons Alexia et Didier qui doivent prendre un bus pour Yangon.
Nos 2 jours suivants seront consacrés au repos, aux petites balades en villes et à la rédaction des articles (parce qu’on a un peu de mal à suivre le rythme).

Nous prenons, à la fin de notre troisième journée, un bus de nuit pour rejoindre Hpa-An, la dernière étape de notre épopée birmane.
On n’aura pas forcément le temps de vous écrire un article sur nos 3 jours à Hpa-An donc voilà un petit résumé.
Le trajet en bus s’est plutôt bien passé même si, comme d’habitude, il est ponctué par les vomissements des voyageurs birmans (apparemment ils supportent mal la conduite de leurs compères chauffeurs). On a passé 2 jours à nous trimballer en scooter dans la campagne alentour au milieu des rochers et collines karstiques. Nous sommes monté au sommet du mont Zwegabin (2300 marches pour 1h45 de grimpette bien suante, et un nombre assez important de pause “2 secondes je reprends mon souffle”), et avons été nous poser en fin de journée à la bat-cave : ici, à la tombée de la nuit, un flot continu de chauves-souris sort de la montagne pendant 45 min. Impressionnant et magnifique.
Bref, on a terminé en beauté notre aventure birmane. Ce pays nous a laissé un agréable sentiment de sérénité. La gentillesse et le sourire des birmans resteront bien gravés en nous.
On ne vous fera pas d’article bilan sur ce pays, on n’aurait quasiment que des choses positives à en ressortir. Mis à part les trajets en bus (clim à fond et voyageurs qui vomissent, pas évident de dormir), on a vraiment trouvé chaque accueil chaleureux et souriant. On sent que les gens sont bienveillants et ça fait vraiment plaisir (après on n’est sans doutes pas tombés sur les cons, mais il doit y en avoir comme partout hein) Franchement n’hésitez pas si un jour il vous prend l’envie de voyager!
Pour étayer les propos ci-dessus, vous trouverez les photos en suivant les liens :
Chevalier
Merci merci pour tous les paysages et récits
Bon séjour en Thaïlande et non réveillon 😉
Des bisouuuuuus des nicois 😘
Chevalier
Merci merci pour tous les paysages et récits
Bon séjour en Thaïlande et bon réveillon 😉
Des bisouuuuuus des nicois 😘
elise et anthony
Merci pour ce partage, on vous lis toujours avec beaucoup de plaisir 😀
Milles bisous !
Marie LM
Trop chouette encore cet article! Splendides photos, les paysages et les gens donnent carrément envie… Plein de bisous 🙂