Après 9h de navette depuis Bagan, on débarque, juste devant notre hôtel (wouhou), le 07 décembre en milieu de soirée, à Mandalay. On est là pour 3 jours et l’on se renseigne rapidement sur ce que l’on peut trouver d’intéressant en ville. Résultat : une super pagode (merci, on vient de Bagan) et le marché de Jade.
Après-midi en ville : un coup dans l’eau
Le lendemain de notre arrivée, on ne commence notre journée qu’en début d’après-midi. Sachant que l’on vient de passer 3 jours à Bagan, au milieu des pagodes et stupas, on choisit de zapper celles de Mandalay pour plutôt se diriger vers le marché de Jade. Il se trouve à 6km de l’hôtel et on décide de s’y rendre à pieds. En prenant notre temps, on arrive vers 16h30, devant les grilles du marché : tout le monde commence à fermer son étal (on est plutôt les rois du timing) et l’on se retrouve en plus nez-à-nez avec un écriteau “2500 Ks pour les étrangers”. On n’hésite donc pas très longtemps, un petit peu déçus quand même, et décidons de repartir comme on est venus.
Sur le chemin du retour, la nuit commence à tomber mais l’on prend le temps de s’arrêter chez un coiffeur, ma situation capillaire (Pierre) devenant plutôt critique. Ici, on vous propose directement un cahier avec les plus magnifiques coupes de footballeurs qu’il vous soit possible d’imaginer. Je referme instantanément le cahier et explique que je veux simplement que mes cheveux passent de ça, à de ça, en indiquant la différence de longueur avec les doigts. Pas de soucis, le coiffeur commence à jouer des ciseaux, et, 20min plus tard, la moitié de mes cheveux se retrouvent sur le sol, niquel (il m’en coûte 800 Ks soit 0,50€, ouais ouais). La moitié restante avec un paquet de gel dessus, un peu moins niquel, mais il avait l’air d’y tenir.
On rejoint finalement l’hôtel en nous arrêtant manger dans une petite gargotte proposant le buffet birman : choix de 2 viandes et de 3 légumes (sur les 20 proposés) et une plâtrée de l’immanquable riz (le tout pour 1500 Ks par personne).
Deuxième jour : Amarapura et Ubein bridge
Le lendemain de notre escapade en ville, on décide de s’en éloigner pour aller nous balader dans un des village au sud, Amarapura. En milieu de matinée, on se dirige donc vers l’angle de la 35ème et de la 84ème rue, d’où partent les pick-up collectifs.
Aparté : urbanisme.
Il est vraiment pratique de se diriger en ville lorsque l’organisation du réseau routier est logique : la 84ème rue se trouve entre la 83ème et la 85ème! Chez nous, même la “rue du cordonnier” est à l’opposé de la “rue des sandalettes de Paul”, merci bonsoir.
Fin de l’aparté (sans doute un des plus courts jusqu’ici).
Bref, on trouve facilement notre point de départ et après une rapide négociation du prix, on rejoint les 2 personnes déjà présentent à bord du pick-up, il est 10h30. Notre chauffeur n’a pas l’air motivé à bouger (on le comprend, 4 personnes seulement à l’arrière de son véhicule sur la quinzaine qu’il peut espérer) et 25 min se passent avant qu’il ne résigne à partir … pour s’arrêter 1km plus loin et attendre de nouveaux passagers. Le trajet de 15km nous prendra finalement plus de 2h (oh, joie des transports collectifs).
On débarque donc en début d’après-midi devant le marché d’Amarapura. Le but de la journée étant de se rendre au “Ubein bridge”, le plus long pont en tek du monde (1,2 km), on demande notre chemin à la première personne que l’on croise. Le petit bonhomme, tout souriant, nous indique gentiment la direction et nous précise que traverser le marché nous raccourcira. En avant pour … 10min de marche.
On traverse le marché, plus très animé (il faut y venir le matin), et la voie ferrée passant derrière, pour nous arrêter prendre un thé dans un petit boui-boui. Encore une fois, on a l’impression d’être les seuls étrangers que le patron et les clients voient de l’année (on comprendra pourquoi plus tard). L’accueil birman, comme à son habitude, est chaleureux et souriant : on se sent vraiment bien. Le thé nous ayant fait oublier la longueur du trajet, on repart en direction du pont que l’on atteint 30 min plus tard. La structure est impressionnante et le cadre magnifique, on prend donc le temps de s’imprégner du lieu avant d’entamer notre traversée.
On passe les quelques échoppes de souvenirs et babioles installées au début du pont et l’on parcourt tranquillement les 1,2 km de planches (plus ou moins en bon état) pour arriver sur l’autre berge.
Le milieu d’après-midi approche et l’on commence à avoir un petit creux. On n’a pas à chercher bien longtemps notre pitance, une femme prépare des sortes de galettes quasiment à l’entrée du pont.
On lui en prend 4 et on va se poser un peu à l’écart pour les déguster : rien à voir avec nos galettes de bretons mais tout de même une bonne surprise au final. Notre repas fini, on prend le temps de se balader sur la berge et d’aller visiter une des pagodes que l’on croise. Bien nous en fera, on y retrouve des peintures encore très bien conservées, chose plutôt rare jusqu’ici.
Il est bientôt 17h lorsque l’on se décide à retraverser le pont pour reprendre un pick-up jusqu’à Mandalay. Et c’est à mi-chemin que l’on comprend pourquoi notre petit café du début d’après-midi n’était pas habitué à voir des étrangers : une dizaine de bus de touristes s’est arrêtée au bord du pont qu’ils commencent à envahir. Ils sont tous là pour admirer le coucher de soleil depuis la structure ou depuis les pirogues qui les attendaient bien gentiment au pied de leurs cars. Photos et balade sur l’eau faites, ils remontent illico-presto sans même prendre le temps de traverser le pont en entier : le vrai touriste plein de soif d’aventure et de découverte. On les dépasse (complètement dépassés) et l’on regagne la route pour retourner sur Mandalay. Arrivés à la sortie du marché, on tombe directement sur un pick-up (qui tente de nous faire passer un genre de tarif de nuit que nous refusons fermement, il laisse tomber au bout de 5 min). On se retrouve à 6 dans le véhicule mais le conducteur n’attendra personne d’autre (ouf sinon c’était retour à 21h). Revenus à notre point de départ du matin, nous regagnons l’hôtel à pied en nous arrêtant prendre à manger sur le chemin.
Troisième jour : Sagaing et ses collines
Notre escapade de la veille nous ayant bien plu, nous décidons de pousser un peu plus au sud pour notre troisième journée : direction Sagaing (à environ 25km). Pour les détails du trajet, merci de bien vouloir vous reporter à ceux du deuxième jour. On arrive dans le village en fin de matinée (on s’est levé un peu plus tôt en anticipant le coup du pick-up) et l’on se dirige vers le point d’intérêt donné apr le routard : “Sagaing Hill » (la colline de Sagaing pour les non-anglophones). Après 45 min de marche, on arrive au pied d’un immense escalier, et, sans hésiter, on lance l’assaut.
On fera 2 petites pauses “2 secondes je reprend mon souffle” au cours de notre ascension (on n’a pas compté le nombre de marche mais il y en a “au moins mille!”) pour finalement atteindre le sommet.

On y découvre une pagode (comme de par hasard) et une superbe vue sur la ville, la vallée et la rivière Irrawaddy, en contrebas.
La pagode est en cours de restauration et nous pouvons apprécier le travail des ouvriers, et ouvrières.
À l’intérieur, nous tombons, sans surprise, sur une grande statue de Bouddha, flanquées de plus petites statues de lapins (ne nous demandez pas pourquoi).
Notre petit tour fait, on se rechausse et l’on redescend l’escalier (pas besoin de pauses dans ce sens là).
Revenus au pied de la colline, on reprend notre chemin vers le centre du village. On dépasse une pagode peuplée de statues de moines, à la queue leu-leu, portant des offrandes jusqu’à une statue de Bouddha.

En arrivant dans Sagaing, une petite faim nous prend et l’on s’arrête à une petite échoppe proposant un buffet birman. Le propriétaire ne parlant pas anglais, une des clientes vient à sa rescousse, nous explique le fonctionnement et nous indique le prix (ce ne sera pas la 1ère ni la dernière fois que cela se produira, si une personne parle anglais elle vient automatiquement aider à la traduction). Finalement le prix nous semble un peu exagéré par rapport à ce que l’on a pu croiser depuis notre arrivée et l’on décide de reprendre notre route. Au premier sentier que l’on croise, je décide (re-Pierre) de soulager une envie devenant plutôt pressante et l’on voit alors débarquer la cliente croisée juste avant, sur son scooter. Pensant que j’allais me faire réprimander parce que je me soulageais dans la rue, il n’en fut rien. La demoiselle nous a suivi pour nous proposer un restaurant chinois qu’elle connait bien et qui peut nous servir des soupes de nouilles (“Noodles soup” ici) pour 3 fois rien. Ok pour nous, on lui demande où il se trouve. Plutôt loin nous indique-t-elle mais elle peut nous y accompagner sur son scooter, si je peux conduire (re-re-Pierre). Ni une ni deux, je me retrouve au guidon avec Noémie et notre nouvelle guide à l’arrière, et nous voilà partis sur les routes de Sagaing. Nous arrivons au restaurant (4km plus loin) et nous posons pied à terre.
La demoiselle passe commande, nous propose une table et, avant de nous quitter, nous indique qu’elle a déjà payé l’addition. Wow, quoi?!!, non non c’est bon, elle nous a déjà payé le moyen de locomotion. Mais rien à faire, elle refuse qu’on l’a rembourse, “ça lui fait vraiment plaisir”, et après un énième sourire, elle enfourche son scooter et s’en va.
On n’en revient toujours pas aujourd’hui, la soupe étant, en plus de tout, succulente, et servie avec l’indémodable sourire birman. Le repas terminé, on quitte la table, un peu gênés de ne rien laisser, et l’on regagne tranquillement l’endroit où le pick-up nous a laissé le matin. On ne retrouve pas le même chauffeur mais un véhicule attend tranquillement sur la route menant à Mandalay, et, on vous l’a fait en mille, on devra encore une fois attendre une fois montés à bord (1h avant de partir!). Après 30 min de route, le chauffeur s’arrête (on ne sait toujours pas pourquoi) et les rabatteurs se mettent à “jouer” avec un chiot (= lui donner des coups pour le faire grogner et tourner en bourrique) et à faire du tir au paquet de cigarettes avec des élastiques (faire tomber un paquet posé sur une table). Le cirque dure 30 min et nous repartons enfin en direction de la ville que l’on atteint 2h30 après notre départ. Les mecs ne sont définitivement pas en mode efficacité. On parcourt, pour la 4ème et dernière fois (on commence à bien connaître le chemin, dommage qu’on parte le lendemain), les 4 km qui nous sépare de notre hôtel et l’on y arrive en milieu de soirée.
Le lendemain matin sert à finaliser l’article sur Bagan et l’on quitte l’hôtel à midi, pour prendre un pick-up vers Pyin Oo Lwin, notre prochaine destination.
Le reste des photos est par ici : Amarapura & Sagaing
ta maraine
Bon Noël. Je vous lis régulièrement avec bonheur, quel voyage!!!bravo pour l’humour,j’adore.
Bisous.
GougeonSauvage
Merci Tata !
Bon Noël à toute la famille.
Bisous