La fin de notre tour du Rajasthan ne nous a pas autant émerveillé que son début. Les deux dernières villes, Jodhpur et Udaipur, nous ont définitivement moins marqué que Jaipur ou encore Jaisalmer. Nous allons tout de même vous en donner un rapide aperçu.
Jodhpur : la ville bleue
Nous avons atteint Jodhpur après une nouvelle nuit de train. La ville est surplombée d’une grande forteresse prolongée par les murs d’une immense enceinte s’étendant sur les crêtes l’entourant.
Elle est surnommée la ville bleue du fait de ses « nombreuses » bâtisses colorées. Aujourd’hui un peu défraîchie, nous avons trouvé Jaipur (ville rose) plus rose que nous n’avons trouvé Jodhpur bleue.
Notre rite habituel de nous perdre dans la ville ne nous a pas laissé le sentiment habituel de “wow” que nous avions pu avoir à Jaisalmer par exemple. Le centre-ville se dessine autour de l’immense marché et de sa “clock tower”, et est très animé, si l’on ne veut pas dire bondé.
Après 1h à zigzaguer dans la foule, nous avons essayé de nous éloigner afin de retrouver un peu de calme. Nous sommes arrivés jusqu’à “The step well”: profond bassin flanqué d’une myriade d’escaliers permettant d’y descendre. L’endroit était désert et nous en avons profité un bon moment avant de rejoindre la cohue du centre-ville.
Nous ne pouvions quitter la ville sans nous rendre à la forteresse et en prendre une vue depuis les hauteurs. La petite grimpette nous aura donner une bonne suée mais le décor, de là-haut, vaut bien le détour.
Nous nous sommes tout de même demandé quel point de vue les photographes de google image avaient bien pu trouver pour rendre la ville aussi bleue.
Prochaine étape : Udaipur.
Udaipur
Nous sommes arrivés en milieu de soirée après 7h de bus depuis Jodhpur. Le conducteur nous dépote à l’arrache dans un coin paumé de la ville. À la sortie, un tuktuk nous attend déjà. À 7km de l’hôtel et la flemme de les faire à pieds, nous négocions un prix à peu près correct et nous voilà partis avec, sans doute, le pire chauffeur jamais rencontré (et c’est pas peu dire en Inde). Les feux de son véhicule ne fonctionnent que par à-coups et nous suspectons que ces yeux fonctionnent à peu de choses près de la même manière. Nous arrivons finalement indemnes à notre hôtel.
Le lendemain, nous avons du mal à émerger et nous ne commencerons la journée qu’à 14h. Il y a plusieurs monuments à découvrir en ville et nous nous dirigeons vers l’un des plus impressionnant : le “City Palace”. Un palais composé de 11 complexes que nous n’avons pas visité (comme tous les monuments rencontrés jusqu’ici, le prix d’entrée est plutôt cher pour les étrangers) mais dont l’extérieur à lui seul vaut le détour. Nous trouverons d’ailleurs, dans un petit parc non loin de l’hôtel, un superbe point de vue sur l’édifice.
Nous avons fini notre journée en errant dans les rues de la ville.
Sur le chemin de retour vers l’hôtel, nous nous retrouvons devant le magasin d’un indien nous ayant abordé plus tôt, en français. Nous nous y arrêtons et y restons une bonne heure et demie à parler de tout et de rien. L’homme a vécu et travaillé comme serveur pendant 8 ans à Bordeaux et est revenu en Inde pour ouvrir une boutique de foulards en cachemire. C’est agréable de pouvoir échanger, sans barrière de langue, de la situation politique et économique du pays, des croyances que l’on y trouve, etc. L’un des sujets abordés, le caractère sacré des vaches, nous apprendra que tuer une vache en Inde est bien plus grave que de tuer un homme. Toute la discussion se fera parallèlement à la présentation de ses différents produits et nous nous laisserons tenter avant de le quitter.
Le lendemain nous décidons de nous bouger plus tôt pour une bonne rando histoire de rattraper un peu la quasi-inactivité de la veille. Nous avons aperçu une colline au nord de la ville et nous sommes dit que nous pourrions y avoir un point de vue intéressant (nous découvrirons que … pas tant). Nous arrivons au sommet après 2h30 de marche : la dite colline retrace l’histoire d’un des maharajas et des différentes guerre qu’il a gagné. Le point de vue donne finalement, d’un côté, sur un lac (pas si mal) et de l’autre sur la banlieue de la ville et une chape de pollution la couvrant (pas si fou).
Le tour étant fait, nous décidons de redescendre vers la ville et l’hôtel, pour récupérer nos affaires : notre nouveau train de nuit, vers Bombay, part en fin de soirée.
Bombay : 2ème capitale de l’Inde
Nous débarquons à Bombay le matin du 08 novembre. Nous nous dirigeons directement vers l’auberge de jeunesse afin d’y déposer nos sacs pour pouvoir aller découvrir le centre-ville un peu plus légèrement. C’est au moment de payer notre hôte que nous découvrons que sur les 10000 roupies retirées la veille avant de quitter Udaipur, il ne nous en reste que 500. Petit coup au moral, la motivation dégringole facilement après une nuit de train plutôt fatiguante. Nous ne bougeons finalement que vers 12h, la faim guidant nos pas. Après avoir trouvé une échoppe de rue et nous être rempli le ventre, la déception et la frustration s’estompent peu à peu et nous rejoignons le centre-ville en train (sorte de RER parisien).
Bombay est une ville immense et nous n’en découvrirons qu’une infime partie. Nous ne sommes pas très fans des grandes villes donc notre jugement quant à la beauté et l’intérêt de la ville est sans doute biaisé (notre expérience du train n’aidant pas non plus). Nous y découvrons de magnifiques monuments mais la densité de personnes s’y trouvant nous décourage très vite. Nous nous efforçons de nous rendre jusqu’à la “India Gate”, principal monument de la ville ressemblant à notre arc de triomphe français.
C’est sur le chemin que nous apprendrons (ou confirmerons) que tout peut être mis à profit : le film “Slumdog millionnaire” vous dit sans doute quelque chose, et bien le slum (le bidonville) en question se trouve à Bombay. Quoi donc de plus normal que de vous proposer de le visiter via un “tourism tour” pour y prendre des photos?! La bêtise humaine ne connaît aucune limite ni aucune gêne.
Bref, ayant décliné, plus ou moins gentiment, la dizaine de proposition (que certains acceptent apparemment avec joie et envie) nous continuons notre route et rejoignant tranquillement la “gare de RER”.
Nous tomberons pour la première fois sur un temple parsis à 2 pas de celle-ci.
Le parsisme est une religion, somme toute, comme les autres, puisque ses adeptes se doivent de choisir et de défendre le bien (analyse rapide et très tronquée). La petite particularité vient d’en la manière dont sont traités les corps des défunts : pas d’inhumation ou de crémation, les corps sont entreposés dans les “tours du silence” attendant d’être décharnés par les vautours (pourquoi pas).
C’est sur cette anecdote que nous rentrons à l’hôtel. Le lendemain, départ pour Goa en bus de nuit.
Côte sud de Goa
Nous arrivons à Goa, plus particulièrement sur la côte sud à Sernabatim (petit village), en fin de matinée, après 16h de bus. La faim nous tiraillant, nous prenons le temps de manger un bout et de nous rendre dans un petit supermarché pour faire quelques courses avant de rejoindre l’auberge. Les sacs sur le dos, les 4km nous séparant du dit supermarché nous en paraîtront 10 sous le soleil de midi. Nous rejoignons notre logement des 3 prochaines nuits, en tuktuk, en milieu d’après-midi. La fin de journée et la suivante seront consacrées … au repos!
Le deuxième jour, nous nous motivons pour explorer les alentours qui nous correspondent plus : nous sommes en retrait de toute grande ville et retrouvons de la verdure et des petits sentiers. Il est bien agréable de se promener à l’ombre des arbres et de découvrir ces espaces de campagne.
La balade nous mène, plus ou moins volontairement, jusqu’à la plage du village. L’endroit ne soulèvera pas d’envie de photos : plage de station balnéaire truffée de bars et de chaises longues, dont les propriétaires semblent tous être russes (à la vue des enseignes). Nous quittons rapidement l’endroit pour nous replonger dans la campagnes et ses sentiers verdoyants.
Le lendemain se déroule de manière quasi identique, nous prenons simplement la direction opposée de la veille et retrouvons les mêmes décors jusqu’à une autre plage (copiée-collée de celle de la veille). Nous rentrons à l’auberge pour y passer notre dernière nuit avant notre prochaine étape : Hampi.
PS: ci-dessous les quelques photos des différentes étapes
La gouge
Voyez le bon cote des choses… grace a vous je sais maintenant que 10000 roupies ca vaut 130 euros 😁 keep enjoying and take care
Chevalier
Tjs aussi magnifiiiiiique faites nous encore voyager à travers toutes vos anecdotes et photos😉
Des bisouuuuuus de la côte d’azur 😘
Jo
Magnifique ! The Step Well
Surprenant de trouver des bufflonnes sur votre chemin, ça craint!
merci pour votre partage
GougeonSauvage
Un peu surprenant c’est vrai, mais en Inde, c’est monnaie courante. Les animaux ne sont pas spécialement parqués :). Tant qu’on ne s’en approche pas, tout reste sous contrôle.