Watamu
Nous sommes arrivés à Watamu après 3h de matatu, depuis Mombasa. Dans cette petite ville, le farniente est de rigueur, en effet, l’atmosphère y est plutôt nonchalante. On vient ici pour le soleil et les plages de sable blanc surplombées par les rochers.
Watamu : la cité coup de coeur d’Ernest Hemingway. Celui-ci y venait pour pêcher des Espadons et trouver l’inspiration pour son prochain bouquin, dans les bars de la ville, paraît-il.
Nous avions loué un petit appartement au coeur de la ville, et, après avoir découvert l’endroit, nous sommes partis nous perdre dans celle-ci. Errants dans les petites ruelles et suivis par des enfants à vélo, nous cherchions à rejoindre la mer. Une habitante, croisée au hasard sur le chemin et qui semblait rentrer d’un mariage au vue de sa robe longue, nous indiqua la route à suivre.
Après quelques minutes de marche nous arrivons finalement sur un coin de la plage ou avait lieu un match de beach soccer (foot dans le sable). Les rires et les cris des enfants nous firent penser qu’il n’y avait pas meilleur endroit pour finir la journée. Le paysage était, ajouté à cela, un brin paradisiaque.
Nous sommes restés là à nous balader pendant une heure en attendant le coucher du soleil. La nuit commençant à arriver, nous nous sommes décidés à rentrer. En remontant vers la ville nous nous sommes fait alpaguer plus d’une fois, soit pour acheter un souvenir, soit pour nous proposer une visite guidée ou encore nous proposer une virée en mer. Toujours le même refrain pour nous démarcher “vous venez d’où, oh la France, les français sont les meilleurs touristes“. En retour nous avons pris l’habitude de sourire et de dire “tuko sawa” ce qui veut dire en swahili « je n’ai besoin de rien ». Une habitude que vous prenez rapidement au Kenya, car ici, vous êtes un “mzungu” ce qui signifie que vous êtes blanc et que selon les idées reçues vous êtes susceptibles d’avoir beaucoup plus d’argent que la majorité des kényans. Ce qui est vrai à 90% puisque les habitants ont un salaire mensuel de 71 dollars. Une fois notre virée sur la plage terminée nous sommes rentrés nous reposer.
Detente et mangrove
Le lendemain nous nous étions mis à la mode de Watamu, nous avons donc décidé que ce serait matinée lecture sur la terrasse puis balade l’après-midi.
A 14h30 nous avons pris la direction de mida creek, un petit paradis ornithologique. Nous n’avons pas vu une foule d’oiseaux, mais, quand bien même, le lieu valait le détour. Ici c’est le paradis de la mangrove : selon le guide du routard on en compte 7 espèces sur les 9 répertoriées dans le monde. Pour Barak, le capitaine de notre bateau pour cette balade sur l’eau, il y en a 9 espèces. Bon vous constaterez que les avis divergent sur la donnée numérique entre notre guide et notre bouquin.
Le calme, ici, règne en maître, et ça, c’est appréciable au vue du bruit de la ville. Pour Barak cela semblait difficile à entendre, sans doute avait-il peur que le silence soit signe d’ennuis pour nous. Lorsque le silence finissait par arriver, après ces explications, il se mettait à chanter en swahili.
Après une heure de balade sur notre gondole nous avons remis pied à terre. En attendant notre tuk-tuk pour rentrer à Watamu nous avons discute de tout et de rien avec Barak et d’autres personnes du village. Pierre a glissé au cours de la conversation, sa bonne impression sur Watamu et sa population qui nous semblait plus cool qu’à Nairobi. Ce regard posé sur la ville a semblé leur plaire puisqu’après ça Barak nous a montré : les crabes pêchés le jour même, sa maison et les manguiers qui lui avaient servi à en construire le toit ou bien encore comment il grimpait aux cocotiers pour en récupérer les fruits. Nous avons fini cette visite par la découverte d’un anacardier (l’arbre à noix de cajou) dans lequel nous avons pu cueillir le fruit et le manger sans qu’il soit grillé, et ça, c’était top.
Une fois toutes ces découvertes faites, notre tuk-tuk nous a ramené à Watamu. En rentrant nous fîmes une halte chez le poissonnier, ou l’on se décida à prendre un bout de King fish (maquereau géant). N’ayant aucune idée de comment le cuisiner, nous avons demandé au vendeur. C’est alors qu’un jeune homme, qui devait nous écouter, s’est glissé dans la conversation. Il nous a invité à le suivre tout en disant “il te faut des tomates, du citron, de l’ail mais surtout pas d’oignons”. Quelques mètres à côté du poissonnier, se trouvait le vendeur de légumes. Lui aussi nous a proposé son aide, et nous les avons donc écoutés en tentant de retenir toute la recette. Nous sommes rentrés à l’appartement avec nos 2 sacs de course pleins pour la mettre en application. Tentative plutôt réussie, nous avons dégusté nos steacks de poissons accompagnés de riz.
A partir d’ici on se permet d’utiliser la première personne du singulier.
Le lendemain Pierre est parti seul à la découverte des fonds marins de Watamu, moi je me suis tout bonnement dégonflée. Pour nous donner envie de faire du snorkeling (plongée avec masque et tuba) on nous avait dit qu’on allait peut-être croiser des requins-baleines et de très très gros poissons. Pour moi ça a fait l’effet inverse de celui recherché par le rabatteur, j’ai fui comme une poule mouillée. Bon la conclusion c’est que j’ai regretté quand Pierre m’a raconté le récit de sa journée.
Journée bateau/plongée
Lundi 18 septembre, départ à 8h30 de l’appartement sous un soleil déjà éblouissant pour rejoindre le bateau qui va me faire voyager aujourd’hui.
Au programme : 1h30 de snorkeling dans le parc marin de Watamu, pause bronzette (ou balade, c’est selon) sur la plage de Garonda et barbecue poisson et fruits de mer sur une petite île avant un retour à Watamu.
Et bien, franchement, le programme a été plutôt bien respecté et a donné naissance à une superbe journée.
La séance de snorkeling s’est déroulée comme sur des roulettes (ça faisait un moment que je n’en n’avais pas refais, et, apparemment, c’est comme le vélo) avec découverte des coraux et des poissons les habitants. L’occasion d’utiliser pour la première fois la caméra en mode sous-marin :
Je ne vais pas m’étendre trop sur la journée complète (le barbecue était juste parfait) mais je vous mets quelques photos.
Il est 22h18 et demain, lundi 25, sera le début de notre aventure en Tanzanie (départ 7h30 de Nairobi pour un trajet de 5h, annoncées, en bus).
A tchao bon dimanche (pour une fois qu’on tombe sur le jour de la référence)
Chevalier
Juste magnifique 😉
Merci à vous de nous faire voyager 😉
Elise
Grâce à vous, je viens de prendre un petit dej au Kenya, où comment bien démarrer la semaine !
Merci pour ces beaux articles,
Bonne route vers la Tanzanie, des bisous !
Pauline et Yohann
Merci pour ces superbes articles ! Grace a vous, on voyage en étant à la maison !
Bonne continuation en Tanzanie !!