Rejoindre la cote dans le « Train de la liberte »
Après avoir passé 3 jours de repos et de mise à jour du site à Nairobi, nous nous sommes décidés à bouger vers la côte kényane.
Depuis le 31 mai de cette année, le Kenya bénéficie d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant Nairobi a Mombasa en 4h, selon les indications de la gare. En réalité il faut plutôt tabler sur 5h, au moins, mais on ne s’en plaint pas car la ligne précédente en mettait 13.
Petit détail : comme beaucoup des nouvelles infrastructures routières (autoroutes, ponts, …) cette ligne a été réalisée avec « l’aide » de la Chine (comprendre un endettement colossal : train de la liberté, mais pas économique).
Bref, mercredi 13 septembre, 7h, nous nous rendons à la gare SGR de Nairobi située en lointaine périphérie de la ville. La circulation est plutôt dense et nous mettons une bonne heure à la rejoindre. Plus tôt, nous vous parlions des contrôles de sécurité récurrent, ils n’etaient rien comparés a ceux que nous allons devoir traverser pour rejoindre les wagons.
Controles a repetition
Parce que, « toujours plus », semble être le mot d’ordre, nous avons dû passer :
- Contrôle de pièce d’identité
- Contrôle canin : dépôt des sacs, en ligne, par groupe de 20 futurs passagers, pour détection d’éventuels transporteurs de drogues
- Contrôle à rayons X des bagages et portique de sécurité
Nous arrivons enfin au guichet pour retirer nos tickets! Il nous en coûte 700 Ksh (1 euro = 120Ksh) par personnes en classe eco : petite pensée pour la SNCF et ses billets à 80 euros pour faire un Rennes-Paris. Et ce n’est pas fini :
- Contrôle du billet versus pièce d’identité
- Contrôle à rayons X des bagages et portique de sécurité – Bis (le couteau que nous transportons, apparemment pas détecté lors du 1er check, nous vaudra un petit passage auprès du bureau de police interne. Nous pourrons finalement repartir avec, « tant qu’il reste au fond du sac »: bien la peine de nous faire c****)
Nous accédons enfin à l’intérieur de la gare, au portique électronique (scan du ticket) et, enfin, au train!
Un voyage plutot sympa
Nous nous retrouvons dans notre wagon, tout beau, tout propre, tout neuf. Les places, en classe eco, se découpent en banquettes, face a face, de 2 ou 3 personnes.
Assis à côté d’un kényan et son frère (Nathaniel), et face a un canadien et son amie (Alfredo et Lise), nous passons la majorité du trajet à discuter de la situation économique et politique du pays (situation plutôt complexe, du fait d’une intense corruption, de notoriété publique).
5h plus tard, nous arrivons a Mombasa, au terminus SGR, bien excentré du centre-ville lui aussi. Nathaniel, Alfredo et Lise se dirigeant vers le centre-ville, nous partageons un taxi, vers un restaurant libanais du centre, recommandé par Nathaniel. Celui-ci nous donne, en route, des conseils sur les lieux à visiter dans Mombasa, et son numéro de téléphone.
Une trentaine de minutes plus tard nous atteignons le restaurant, Tarboush, où nous nous délectons, qui d’un riz pilau, qui d’un riz biryani ou encore d’un shawarma, le tout accompagné d’un jus de tamarin : absolument parfait!
C’est donc le ventre bien rempli que nous quittons nos nouveaux compères pour rejoindre notre auberge, située un peu au nord de Mombasa. Le trajet de 30min se fera dans un nouveau moyen de transport : le Tuk-tuk (véhicule avec climatisation assure le chauffeur, tu m’étonnes).
Nous arrivons à Nyali beach, à la Tulia guesthouse, où nous avons réservé notre nuit, en hammack. Auberge plutôt cool, avec piscine, bar et restaurant, nous y passerons une bonne nuit de récup’.
Visite de la vieille-ville de Mombasa
Jeudi 14 septembre, réveil a 6h30 (ouais le jour se lève assez tôt), petit-déjeuner englouti, nous repartons, toujours en Tuk-tuk, vers le centre de Mombasa pour visiter la vieille-ville. Mombasa était, jusqu’à la construction de Nairobi (ville assez jeune), la capitale économique du pays du fait de sa situation géographique.
Nous commençons par le principal édifice : Fort Jésus. Fortification érigée en 1596 par les portugais pour protéger l’entrée du port des invasions ottomanes. Les portugais et les ottomans s’échangeront (à grands coups de massacres) la possession du fort jusqu’à l’arrivée des britanniques qui le transformeront en prison de 1895 a 1935.
Ok, fin de la parenthèse historique, pour les plus motivés, google est votre ami.
Nous continuons notre petite balade en errant dans les minuscules ruelles, bordées de maison aux portes turques, pour découvrir le « Fish market », la plus vieille mosquée de la ville et nous retrouver finalement au Jahazi coffee pour une petite pause. Dégustation de thé masala (bien poivre) et de café swahili (gingembre, cardamone, canelle et poivre) dans un décor authentique.

Diani et plage de sable blanc
En milieu d’apres-midi, nous rejoignons le ferry pour traverser le port Kilindini et nous diriger vers Diani beach, notre prochaine escale. Après un voyage en matatu et tuk-tuk, nous atteignons l’auberge de jeunesse, ou nous passerons 2 jours. Encore une fois, piscine, bar et restaurant au rendez-vous, nous dormirons , cette fois-ci, en dortoir.
2 jours de pause, de glande, et de bonnes balades et piques-niques sur la plage. Encore une fois nous nous ferons accoster par les pêcheurs, « Captain Morgan » ou « Captain Bob Marley » (étouffés par l’originalité), nous proposant un tour en bateau, ou par les vendeurs à la sauvette nous suivant parfois sur plus de 2km. Tout cela se passant dans un décor paradisiaque, difficile de perdre patience.
Nous passons une après-midi avec 2 de ces capitaines à discuter de la vie locale (plutôt compliquée mais paisible) et profitons de leurs connaissances des plantes alentours. L’un d’eux nous offre une noix de coco fraîche dont nous buvons l’eau et mangeons la chair (succulente) et l’autre une décoction de son cru : sève d’aloe vera et eau, utilisée pour se protéger du soleil et repousser les moustiques. L’effet anti-UV, au vue des coups de soleil récupérés à la fin de l’après-midi, ne semble pas être optimum sur nos peaux blanches.
A suivre dans un prochain article, le reste de notre escapade sur la côte et la découverte de Watamu.
Nous vous laissons là-dessus, une petite pause piscine/bière semble se préparer en terrasse chez Hugo et Claire (Mouahahahaha, rire sardonique s’il en est).
A tchao bon vendredi.
marie claire
Merci pour toutes ces prises de vue qui nous font voyager…
marie claire
marie claire
merci pour toutes ces prises de vue qui nous font voyager