Dunedin et Moeraki
Après quasiment 2 semaines sur la côte ouest de l’île du sud, on traverse pour rejoindre Dunedin et la côte est. On arrive dans le centre-ville en milieu de journée, et après avoir trouvé un free-camp et réalisé une petite vidange des eaux usées, on part se balader prêt de la plage.
Mais pas n’importe quelle plage : la « tunnel beach ». En effet, pour pouvoir accéder à une petite crique en contrebas des falaises, les gens (on ne sait pas qui donc ce sont seulement des gens), ont creusé un tunnel/escalier ( glissant à souhaits).

On descend donc sur la crique et on prend le temps de profiter du cadre et du bon air frais (bien frais) de la fin de journée.
On remonte ensuite avant qu’il ne fasse complètement noir, pour retrouver notre van et le free-camp. Le lendemain, on retourne dans le centre-ville en milieu de matinée pour se trouver un endroit pour se doucher. Propres comme des sous neufs, on est prêt pour une journée de visite de la ville… mais le temps n’est pas trop d’accord. En fin de matinée, un voile de brouillard s’installe sur toute la péninsule d’Otago, qui cerne la ville. On ne voit pas à 10 mètres, ce qui calme rapidement nos ardeurs. On se trouve alors un petit endroit où se garer et on passe l’aprem à se regarder des séries. Passionnant hein? Bref, en fin de soirée on retrouve notre free-camp (il est à tout le monde) et on se couche en espérant avoir plus de chance le lendemain. Et Paf!! Grand soleil au réveil, qui ne nous quittera pas de la journée. On en profite donc pour parcourir toute la ville à pieds (on fait genre comme ça, mais finalement on fait rapidement le tour du centre-ville).
On passe à côté de la gare, à l’architecture vraiment classe (« de style edwardien », « ah ouais, on se disait bien aussi! ») et on ratisse ensuite le centre-ville, à la recherche des différents street-art que l’on peut y trouver (immense tags sur de nombreuses façades).
La journée passe bien vite et on se décide à sortir de la ville pour aller se poser dans un free-camp plus au nord de la baie. Mais avant ça, on ne pouvait pas se permettre de ne pas aller voir « la rue la plus inclinée du monde » (encore une fois, désolé, mais on vous laisse décider de l’intonation à donner à ce passage) : la fameuse « Baldwin street ». Il fait déjà nuit lorsqu’on y arrive mais on prend le temps de la monter pour voir ce que ça donne. Et alors là, surprise …. ba c’est une pente goudronnée quoi. Bon ok, l’inclinaison est plutôt violente et on plaint les gens qui doivent se la taper tous les jours.

Bref, on reprend le van et on fonce se poser pour la nuit.
Le lendemain matin, sur la route nous menant tranquillement vers le Mont Cook (il nous reste quelques bornes quand même) , on passe au village de Moeraki, et on pousse jusqu’à la pointe du phare.
Réputé pour sa faune, que l’on peut approcher sans trop la déranger, on est servi. Une flopée de phoques se prélasse sur les berges ou sur les rochers en contrebas, et se permettent de prendre la pause, à peine intrigués par notre présence.

En poussant jusqu’au bout du bout, on tombe sur une colonie d’oiseaux (de nature indéterminée) qui nous regardent passer sans sourciller (pour peu qu’ils aient des sourcils).

On se pose donc quelques minutes et on apprécie le paysage. La faim se faisant sentir, on retourne sur nos pas et on retrouve le van qui nous emmène jusqu’à notre prochain stop : les « boulders rocks ». Ce sont de grosse billes de de sédiments colmatés (formées et sculptées par les marées et les années) qui flânent au bord de l’océan.
Même si nous ne sommes pas les seuls sur place, on passe un bon quart d’heure sur la plage à les observer dans les moindres recoins. La nature peut vraiment créer des structures insolites.
On retrouve ensuite le van pour un bon petit repas, avant de reprendre la route vers notre prochaine étape, le Mont Cook. Pas vraiment chauds de se taper les 200 bornes jusqu’aux montagnes (et puis, après tout, on a le temps), on s’arrête, en fin de journée, à Oamaru, pour y passer la nuit. On se trouve un petit parking en bord de route et de mer.
Road to Mount Cook
Ayant fait un passage express au point d’information de Oamaru la veille, on se lance, le lendemain matin, sur la route qui nous a été conseillée. Les 180 km qui nous séparent du Mont Cook regorgent apparemment de points d’intérêts. on fait donc plusieurs stop. Le premier aux « Elephant rocks » : de grosses structures rocheuses (là encore, sculptées par le temps et les phénomènes météo) paissent dans les prairies et auraient (d’après leur nom en tous cas) la forme d’éléphants.

Bon, rien ne vaut un bon vieux dolmen, on ne s’attarde pas vraiment sur les lieux. Le second au « Maori rocks drawing » : la région est en effet riche en peintures murales maori. Le temps ayant là-aussi eu prise, les dessins ont presque disparus (certains ayant été retirés de la roche pour être exposés en musée) et on ne distingue que très difficilement les formes représentées (mises à part celles des tags ajoutés par des personnes soucieuses de laisser leur empreinte à base de « Paul était ici en 2010 »). Bref on remonte dans le van et on continu notre route. Et ça sera finalement (encore une fois?) la route qui vaudra le plus le détour.
On longe un immense lac jusqu’à un barrage, tout aussi grand, que l’on traverse. Les montagnes qui nous dominent se perdent alors dans le brouillard et le décor est simplement parfait.
On arrive, en milieu de journée, en vue du Mont Cook (yihaa) et on tente d’aller chercher quelques infos au centre touristique.
Le passage sera très rapide : le parking est blindé de cars de touristes chinois et le centre d’informations n’en n’a que le nom (par contre vous pouvez y acheter du saumon ou un tour en hélico, et ça, c’est super). On s’éloigne donc rapidement et on se trouve une courte balade pour la tombée de la nuit. On découvre que le brouillard que l’on a quitté un peu plus tôt s’étend bien plus que ce que l’on s’imaginait. Il forme un véritable lac nuageux qui recouvre toute la vallée en-dessous de nous.


Au bout du sentier, on aura droit à un superbe couché de soleil sur le lac Pukaki et les montagnes qui l’encerclent.
On retourne ensuite au van et on rejoint un petit bled à quelques bornes et on se pose dans un bar : ce soir c’est le 2ème match d’essais All black-France. Avec un carton rouge 10min après le début du match on ne s’attendait pas à des miracles mais les français ne s’en sortent finalement pas trop mal (il faut dire qu’en fasse ils n’ont pas trop forcé non plus : merci Jean-Michel Analyse pour ce commentaire très instructif). Bref, en fin de soirée on va se poser pour la nuit, dans un free-camp au(x) pied(s) du lac susnommé (on ne sait pas s’il en a un ou plusieurs).
Mount Cook
Le lendemain matin, on est au taquet. A 8h30, on est présent à l’office de tourisme du site après s’être tapé les 70 bornes qui nous en séparaient (et s’être fait bloquer par un troupeau de moutons, et attention, c’était pas du petit troupeau).
On est accueilli par le grand sourire de la femme à l’accueil et on lui demande quelle randonnée elle nous conseille pour la journée (même si on a déjà une petite idée en tête). La fameuse petite idée est directement terrassée lorsqu’elle nous indique que les plus longues balades ne sont pas accessibles en raison de la saisons et de la météo (enfin si, si on avait des crampons et des piolets, mais on n’en n’a toujours pas). Elle nous oriente donc vers deux plus petites de 3h chacune , qui nous feront donc la journée.
A 9h30, on est donc au départ de la première rando qui nous emmène au-dessus du « Tasman glacier ». Pour s’y rendre, on emprunte, au départ, une piste de 4×4, puis on débarque dans des pierriers (qui déboulent du flanc de montagne sur notre gauche).
Pendant 1h30, on ne voit donc que le fameux flanc de montagne à gauche et un immense talus à notre droite. On ne peut pas dire que le paysage est somptueux, sauf quand on se retourne pour contempler la vallée (et qu’on grimpe au sommet du fameux talus).
Mais au bout du sentier, on tombe sur un superbe point de vue surplombant le glacier.
On s’y pose pour une petite pause goûter. La femme de l’office de tourisme nous avait prévenu que l’endroit était particulièrement intéressant et on le vérifie directement (bonne ou mauvaise chose, on est toujours un peu tiraillés) : on entend le glacier craquer! Les grondements sourds parcourent la glace et font écho dans la vallée. On reste donc une bonne vingtaine de minute à tendre l’oreille et à profiter du spectacle auditif avant de prendre le chemin du retour. Comble du bonheur, on ne croisera personne durant les 3h30 de notre marche (mis à part 2 4×4 sur le retour, et toujours ces hélicos tous pourris). Arrivés au van, on prend le temps de se faire un petit casse-dalle et on change de spot, direction la « hooker valley track ».
C’est la randonnée la plus touristique du Mont Cook et la différence avec celle du matin est limite choquante. On se retrouve à suivre des gens, à en croiser, à s’excuser pour que certains nous laissent passer, sur un rythme de balade de digestion après le poulet dominical. Malgré ça (on n’est pas non plus associable hein), on profite du paysage de la vallée, verdoyante à souhait. Le sentier est bien marqué, des petits pontons de bois ont été installés pour traverser les zones marécageuses et de grands ponts suspendus tendus au-dessus de la rivière (le petit pêché mignon de Noémie, qui adore se balancer au-dessus du vide. Ironie quand tu nous tiens …).
Après 1h de marche, on arrive au bout de la rando et on tombe sur le « Glacier lake ». Moins impressionnant que celui de la matinée, on peut observer quelques débris qui sont venus s’échouer au bord du lac.
On s’en revient donc sur nos pas, le temps ne se prêtant pas vraiment au jeu (nuageux et une petite bruine) , nous n’aurons pas, sur cette ballade, l’occasion d’observer le mont Cook de plus près. On retrouve le van en fin d’après-midi et on prend la route pour la dernière fois : direction Christchurch, la ville de départ de notre vol.
Et voilà !!!! On s’arrêtera là pour le récit de nos aventures puisque nous n’aurions pas grand-chose à vous raconter sur notre dernière étape (on pourra toujours vous la conter de vive-voix si ça vous intéresse).
Pour le reste des photos, vous connaissez le principe, un petit clic sur les liens ci-dessous:
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