Aventures vanesques, fin de la côte ouest
Franz Joseph Glacier, Wanaka & Queenstown et Milford Sound
Franz Joseph Glacier
En partant d’Okarito en fin d’après-midi, on hésitait à faire la route jusqu’au glacier Franz Joseph. C’est le besoin d’une douche et d’une connexion qui nous fait pousser jusqu’à un camping dans le village du glacier. Et bien nous en aura pris. On a le droit, sur la route, à un superbe couché de soleil. Le ciel se transforme en véritable palette de peintre.
Rien de mieux pour égayer un trajet de nuit. Bref, on finit par rejoindre le camping, on paye notre dû, on se pose à notre emplacement et on court à la douche. Bien chaude, de la pression comme il faut, on est refait (on apprécie vraiment les choses qui se font plus rares). On profite de la connexion pour mettre en ligne des photos et entamer le 3ème volet de nos aventures vanesques. Le lendemain matin, on prend notre temps jusqu’au check-out (10h). On traverse ensuite la route pour récupérer des infos sur les ballades à faire au “tourism centre”. Petite carte en poche, on se dirige vers le glacier. On emprunte au final le même sentier que tout le monde (qui n’est pas présent en trop grande quantité, donc ça va).
Enfin, pas tout le monde. Il y a une petite mode touristique en NZ (un peu paradoxale d’ailleurs car la gestion de l’environnement et des déchets semblent être importantes pour les autorités) : visiter des sites touristiques en hélicoptère, ou en avion biplace. On en a croisé un peu partout le long des Alpes du sud et à Milford Sound (spoilers). Concrètement, c’est plutôt désagréable. Le bruit des rotors résonne, toutes les 10 min, dans la vallée, pendant toute notre petite ballade.
Mais bon, on essaye de faire abstraction et de profiter du paysage, des cascades qui dévalent les flancs de montagne, et du glacier qui s’approche de plus en plus. On arrive finalement au bout du sentier praticable, donnant un point de vue, de face, sur le glacier. Le bloc est tout simplement immense.
Petite pause goûter devant le gigantesque amas de glace puis on s’en retourne sur nos pas.
En rentrant, on prend un sentier alternatif permettant de grimper sur une petite colline. On y trouve des explications sur le glacier (la provenance de son nom, la légende Maori y étant attachée, son état passé). Il se retire de la vallée, non seulement de plus en plus, mais aussi de plus en plus vite. En effet, lors de l’édition du panneau explicatif, les auteurs avaient imaginé son état en 2100. Et bien son état actuel est déjà bien pire. La faute à l’augmentation globale de la température terrestre, et peut-être un peu à la façon dont est géré le site? (On ne va pas faire leçon, le voyage qui est le nôtre est tout sauf écologique, de par le nombre de transport que l’on aura utilisé en tous cas). On revient finalement au van, on mange un morceau et on prend la route. On descend jusqu’au lac Wanaka et on se pose dans un free-camp au pied du lac.
Wanaka et Queenstown
Le lendemain, on se réveille avec, encore une fois, une superbe vue sur le lac et les montagnes qui le ceinturent. On prend donc notre temps avant de reprendre le van.
On se pose, en milieu de journée dans le centre de la petite ville.
Pas grand chose à y faire : c’est un patelin de station de ski dont les pistes sont apparemment reconnues dans le pays. On mange au bord de l’eau, et, en début d’après-midi, on se dirige vers le Mont Iron, dominant la ville et la vallée. Noémie s’en va grimper jusqu’au sommet pour apprécier un peu plus la vue.
Après s’être retrouvés, on va se poser rapidement au bord du lac pour apprécier le coucher de soleil. Une fois n’est pas coutume, et on ne s’en lasse pas, le moment est magique. Voir le soleil s’éteindre petit à petit derrière les montagnes, et ses rayons se refléter de plus en plus faiblement à la surface de l’eau… wow.
Notre contemplation terminée, on reprend le van, et on se dirige vers Queenstown. On s’arrête à une trentaine de kilomètres, sur un parking au milieu des montagnes. L’endroit est couvert de glace mais on peut apercevoir les lumières de la villes, au fond de la vallée, ce qui promet une belle vue pour notre réveil. On passera sans doute une des nuit les plus fraîches de notre périple (malgré les bouillottes maison qu’on se prépare). L’endroit est très venté, en plein dans le courant d’air d’un petit col, ce qui explique sans doute le verglas sous nos pieds et nos pneus. Malgré ça, comme on s’y attendait, on récupère, au petit matin, un superbe panorama pour le petit-déjeuner.
On descend ensuite vers Queenstown, et, après avoir fait un petit tour en ville (et mangé un délicieux burger, ouais ça fait du bien de faire les gros de temps en temps), on s’éloigne de la ville pour une balade digestive. Elle nous emmène, à travers la forêt, jusqu’à un point de vue sur le lac Wakatipu et les montagnes qui l’entourent.
En chemin, on croise une ancienne cabane d’orpailleur.
En fin d’après-midi, on retourne en ville pour aller se poser dans un pub. Programme du soir : All Black vs France accompagné d’une bonne bière et d’un verre de rouge, au poil. À la fin du match (qui n’était pas dégueu jusqu’à la mi-temps), on reprend le van et on va s’installer dans un free-camp près du lac. Prochaine destination : Milford Sound.
Milford Sound : croisière dans le fjord
Bon, Milford Sound, c’est pas la porte à côté donc on met un peu de temps avant d’y arriver. On passe rapidement sur une partie de la route, même si encore une fois, elle valait le coup. La plus belle partie se trouve entre Te Anau (où on s’arrête en fin de journée pour faire une douche) et le fjord. On s’arrête pour passer la nuit dans le camping le plus proche (enfin pas le plus proche mais celui qui reste dans notre budget, parce que les mecs ne sont pas fous : il n’y a qu’une seule route pour gagner la baie donc pas de camping gratuits). Après une bonne nuit, on se lève, le lendemain, en même temps que le soleil. Les 30 derniers kilomètres vers Milford Sound sont juste magiques. La route serpente entre les sommets enneigés, et, après avoir passé un tunnel, on descend tranquillement vers la baie.
On se gare sur le parking et on rejoint l’embarcadère pour prendre nos tickets pour la première croisière de la journée.
On passe d’un van jucy vert/violet pétant à un bateau jucy … vert/violet pétant (histoire de se fondre dans le paysage). À 9h30, c’est parti pour 1h30 de balade navale. On glisse doucement sur l’eau en frôlant les pics s’élevant et dominant le fjord (accompagnés, à intervalles réguliers, par la douces musiques des rotors d’hélicoptères qui nous passent au-dessus).
Le soleil se lève tranquillement et ses rayons se reflètent sur les sommets enneigés. On se dirige vers l’embouchure de la mer de Tasmanie et on est rejoint, en chemin, par un groupe de dauphins. Depuis le pont supérieur, on a juste le temps de voir leurs dos avant qu’ils ne viennent jouer dans les vagues auprès de la coque. Instantanément, l’ensemble des passagers se massent sur le pont inférieur, à l’avant du bateau. Et c’est parti pour le concours de selfie.

On reste gentiment à notre place, content d’avoir pu les apercevoir s’approcher (pas spécialement envie d’aller batailler pour les voir de plus près). Arrivés à l’embouchure du fjord (pas certain du terme mais on se comprend), on fait demi-tour pour rejoindre l’embarcadère.
On longe l’autre côté de la baie, pour aller se poser sous les différentes cascades qui dévalent les montagnes pour plonger dans les eaux du fjord.
L’occasion aussi d’apercevoir quelques phoques flânant sur les bords. Notre petit tour terminé, on retrouve la terre ferme, et, après un petit goûter, on reprend la route. Sur le retour vers Te Anau, on se fait un stop au bord du lac (du même nom). On s’avance sur le ponton et on s’installe pour une nouvelle séance de contemplation (ouais on en fait assez souvent, c’est bien, c’est reposant la contemplation, essayez chez vous, vous verrez).
Avant de se lancer comme des fous sur la route, on s’arrête à Te Anau. Noémie part se balader sur les bords du lac pendant que Pierre profite d’une connexion Wi-Fi pour mettre ne ligne des photos. On prend ensuite la route et on quitte la côte ouest de l’île pour nous diriger vers la côte est et Dunedin.
Le reste des photos par ici :
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