Débuts de nos aventures vanesques
On the road to Rotorua (parce que, quand même, on est dans un pays anglophone)
Le 22 mai, après avoir retrouvé Olivier (qui va nous accompagner pendant cette première semaine, et qu’on remercie encore une fois!) et nos permis la veille, on retourne au bureau de location Jucy. Tous contents, on présente nos permis internationaux ET français à la réceptionniste. On remplit les quelques papiers nécessaires, indiquant que nous considérons être capables de conduire sur les routes néo-zélandaises, et après un rapide état des lieux, on récupère, enfin, notre van.
À nous la liberté!
On passe faire quelques courses et on trace la route vers notre première destination: Rotorua. L’autonomie, c’est le pied. Pierre s’habitue assez rapidement à la conduite à gauche et on avale sereinement les premiers kilomètres. La journée avançant quand même assez vite (aussi vite qu’ailleurs mais bon) et la nuit tombant relativement tôt (il fait sombre à 17h, et nuit noire à 18h), on s’arrête finalement dans un free-camp avant d’atteindre Rotorua.
Aparté joies du camping
Notre superbe van jucy, arborant fièrement son combo de couleurs vert/violet criard, est un véhicule self-contained. Entendre par là qu’en théorie, nous n’avons pas besoin de toilettes dans les camping où nous nous arrêtons. Nous avons une petite caissette de toilette chimique dans le van. On n’est pas encore au bout de notre périple mais il y a peu de chances que nous l’utilisions. Bref, ce label nous permet d’avoir accès aux free-camp ou camping gratuits qui s’avèrent bien souvent être de simples parking sur lesquels on a posé un cabanon de toilettes sèches (plus ou moins propres). Pas besoin, donc, de payer pour nos nuitées !
Fin de l’aparté joies du camping
On s’installe gentiment auprès d’un lac, après une petite frayeur “embourbes toi sur le premier camping où tu te poses, tu verras ça sera trop cool”.
On se cuisine un bon petit plat, et, repus, on se couche pour notre première nuit en van : fraîche. Le lendemain, on reprend notre route vers Rotorua.
Ruakuri cave
Avant d’atteindre Rotorua (ça va venir), on remarque que l’on peut faire un stop à Waitomo pour la visite d’une grotte bien connue : la Ruakuri cave. Elle tient sa renommée du fait que l’on peut y observer une multitude de petites bestioles plutôt sympathiques (du moins dans le noir) : les vers luisants. Après avoir récupéré nos tickets et avalé un rapide encas, on rejoint le départ de la visite. L’entrée que l’on utilise n’est pas la seule donnant accès a l’intérieur, mais c’est la seule pouvant être utilisée par le public. En effet, l’endroit était autrefois utilisée comme cimetière par la population maori. Ils enterraient leurs morts aux entrées des grottes afin que les âmes de leurs défunts rejoignent plus rapidement l’esprit de la terre mère . Après ces quelques explications, on pénètre dans la grotte et l’on descend une rampe en spirale nous amenant une cinquantaine de mètres sous terre. On passe un sas (permettant de conserver l’atmosphère de la grotte) et l’on se retrouve dans la grotte à proprement parlé. C’est parti pour une petite balade d’1h30 (à peine 2 kms). Notre guide nous explique, au fur et à mesure que l’on avance sur la passerelle courant le long des cavités, les phénomènes permettant la formation des différentes structures que l’on rencontre : stalactites ou mites, grandes draperies et autre.
On avance ainsi tranquillement en surplombant, de temps à autres, la rivière grondant au fond de la grotte. On passe bien-sûr dans un endroit nous permettant d’observer des vers luisants (désolé mais compliqué de faire des photos des petites bestioles). On peut ainsi apprécier la beauté de ces centaines de points bleus à la lueur douce. La guide allume alors la lampe de son portable et révèle la nature des bestioles qui émettent cette lueur : des vers d’environ 2 cm, tout gris, tout moches, desquels pendent des fils de soie. Arrivés au fond de la grotte (sa partie praticable à pieds en tous les cas), on fait demi-tour et l’on remonte à la surface. On reprend ensuite notre van sur le parking (le temps d’apprécier la décoration d’un de nos voisin) et on reprend la route.
On arrive à Rotorua en fin d’après-midi et l’on se rend au centre d’information pour nous renseigner des points d’intérêts autour de la ville. On veut surtout savoir où se trouve hobbiton, le lieu de tournage de certaines scènes des sagas “Seigneur des anneaux” et “The Hobbit”. On se rend compte, en ouvrant un dépliant, qu’on l’a dépassé et que l’on aurait pu s’arrêter 40 kms avant la ville. L’avantage c’est qu’on sait à peu près quelle route on prendra le lendemain.
Hobbiton
Après une nuit dans un free-camp à côté du lac, on se rend donc à Hobbiton. On passe rapidement avant dans un point de vidange pour larguer nos eaux usées et remplir notre cuve d’eau fraîche (moment de se rendre compte que jucy nous a refilé un tuyau pété, Pierre pas content).
Arrivés à l’entrée du site, on récupère nos tickets et on prend le petit-déjeuner avant le début de la visite. Noémie ne nous accompagnera pas pour celle-ci (pas particulièrement intéressée par le sujet) et restera au van pour nous préparer le repas du midi (c’est pas trop chouette ça ?!). Bref, on s’installe, avec Oliver, dans la navette qui nous conduit au coeur de la Comté. On débarque à l’entrée et la visite commence. On entre dans le village par le passage qu’emprunte Gandalf lors du premier opus du “Seigneur des anneaux” (ouaahhh) et on se retrouve nez-à-nez avec une colline plantée de maisonnettes (du moins de leur façade).
On passe ensuite de maison en maison, en suivant le chemin qui grimpe en haut de la colline jusqu’à la demeure de Bilbon et Frodon.
Le guide nous lâche devant chaque façade, une anecdote de tournage ou les artifices utilisés durant celui-ci. On apprend ainsi que la construction du lieu a duré 2 ans alors qu’il n’a été utilisé que durant 12 jours; ou qu’une partie des maisons ont des soeurs jumelles miniatures pour que Gandalf apparaisse bien plus grand que ses potes hobbits; ou encore que, pour le tournage de “The Hobbit”, l’arbre planté sur la maison de Bilbon a été dégagé pour faire place à une reproduction artificielle rajeunie de 60 ans (l’histoire de “The Hobbit” se déroule une soixantaine d’années avant celle du “Seigneur des anneaux”).

Bref autant d’informations qui laissent échapper des “oh”, “ah” et “mmmhh” dans le groupe. On ne peut s’empêcher d’admirer la minutie du travail fourni et le soucis du détail apporté à chaque construction.
Et surtout, on ne peut qu’admirer la beauté du paysage dans lequel ce village est venu se planter.
On termine la visite par une bière offerte (ils sont quand même sympas vu qu’on vient de leur lâcher 84 dollars) dans la taverne du dragon vert, seul édifice construit à taille humaine pour y accueillir les visiteurs.
Le godet descendu, on passe par la boutique du site en attendant la navette qui nous ramène au parking. On retrouve Noémie pour un super déjeuner de galettes maïs/petits pois et semoule. On rentre ensuite vers Rotorua et le soir on fait un tour au marché de nuit maori qui n’a de maori que le nom. On passe entre les stands de bouffe japonaise, mexicaine, française ou encore palestinienne. Un vrai mix culturel bien local. On trouve quand même notre bonheur et notre repas terminé, on retourne au free-camp quitté le matin.
Wai-o-Tapu
Le lendemain, on part en direction de Taupo. En chemin, on s’arrête sur le site volcanique de Wai-o-Tapu. On prend nos tickets et l’on se dirige vers l’attraction principale du site : le “Lady Knox Geyser”. Tous les matins, à 10h15, l’éruption est provoquée artificiellement par un des employé du parc, qui saupoudre du savon dans le petit cratère (on vous invite à vous renseigner par vous-même du pourquoi du comment, c’est ce qu’on a fait, et Google connaît la réponse).
On peut donc assister à l’éruption en direct (sous la pluie), précédée d’un moment de suspense quasi-insoutenable suivi d’un “Oohhh, Wouah, Weee, Olé” général.
Le spectacle terminé, on regagne le van pour un petit thé de réconfort, réchauffage avant d’entrer sur le site. On fait ensuite le tour du parc, en passant par les différents points d’intérêt : cratères, fumerolles, re-cratère, lac, bassins, re-re-cratère, etc.
L’ensemble du site est encore en activité et l’on peut observer les bouillonnements au fond des différents trous où à la surface des différents points d’eau. Certains sont plutôt impressionnant (on se dit qu’on à beau être de fiers hommes, en haut de la chaîne alimentaire, si la Terre se décidait à nous bouffer, on ne ferait même pas office d’amuses gueules). Les couleurs, dues aux différents dépôts de sulfure (jaune), d’oxyde de fer (rouge/marron), de silice (blanc) ou encore de soufre (vert), accompagnant les différents cratères ou bassins sont elles-aussi bien chouettes. Bref la balade est vraiment cool.
Notre petit tour terminé, on ressort du parc, on traverse l’axe principal et on se dirige vers un camping trouvé la veille sur la super application “Camper mate” (sur laquelle sont localisés quasiment tous les camping de Nouvelle-Zélande, gratuits ou non, les douches, les points d’eau et de vidange, la totale quoi). L’emplacement est plutôt cher, mais, en plus de nous fournir une douche chaude (dont on commence à avoir réellement besoin) et une cuisine, on a un accès illimité aux sources et bassins d’eau chaude du complexe.
Et on ne se fera pas prier pour en profiter. Le cadre est juste parfait, avec des piscines ouvertes sur le décor montagneux.
On s’y prélasse toute la fin d’après-midi et encore une bonne heure avant de repartir le lendemain matin.

Direction Taupo.
Pour les photos, vous connaissez le truc :
Floriane
Ça fait remonter des souvenirs tout ça!!! Profitez bien ça passe trop vite! Je vous avez prévenue que vous aurez froid la nuit 😉 Si ce n’est pas déjà fait sachez que pak’n’save est le magasin le moins cher et qu’on trouve et n’importe quoi dans les hospices shop et wharehouse 😉
GougeonSauvage
Hey! Merci pour les conseils! On va principalement au Countdown, on n’a pas encore essayé pak’n’save (y en a pas partout). On est déjà passé aux hospices pour se couvrir un peu plus (et on se fait des petites bouillottes maisons).