Huaibeizhen : petite balade
Après 10h de train, un passage express dans le métro de Pékin, et 1h de bus, nous avons débarqué à Huaibeizhen, dans notre maison d’hôte, en début de matinée le 4 Mai. Après avoir été se chercher de quoi petit-déjeuner (superbe galette, ici appelée pancake chinois, que l’on viendra chercher les 2 prochains jours) on se pose jusqu’au midi histoire de récupérer un peu.
En début d’aprem, on fait un petit tour du quartier et on se trouve un petite échoppe de rue qui nous sert une salade noodles/concombre/cacahuètes/combo de sauces de nature indéterminée. Bien rassasiés, on se bouge vers un lac trouvé sur maps.me. L’entrée du étant payante, on décide d’en faire le tour sans y entrer. On tombe alors sur une immense digue, dominée par un hôtel tout aussi immense.
Les berges du lac sont parsemées de constructions (on apprendra plus tard, chez nos hôtes de Pékin, que toutes ces bâtisses ont pour but d’accueillir d’importantes conférences internationales).
Le lac étant quand même bien grand, on n’en fait finalement pas le tour et l’on revient sur nos pas. À l’aller, nous avions longé des routes. Lorsque l’on s’aperçoit que l’on peut couper par un petit bois, en traversant les voies ferrées, on enjambe la glissière de sécurité et l’on s’enfonce sous les branches.
Parole de gougeonsauvage, ça fait vraiment du bien de retrouver de la nature. On paresse donc sur le petit sentier, pas pressés de retrouver le bitume et les murs de béton.
On finit quand même par regagner le petit village, et après en avoir refait le tour (et fait une petite pause achat de pommes et mangues, parce que les fruits, c’est bien) on rentre se poser.
Huaibeizhen : grande muraille
Le lendemain, après une bonne nuit réparatrice, on est sur le pied de guerre à 6h30. Objectif de la journée : randonnée sur la grande muraille. Après avoir regarder quelques sites, on a vite laissé de côté l’idée de nous rendre sur les parties restaurées (intégrer une vague de touriste chinois qui déferle sur le mur, non merci). On avait donc noté un petit coin, pas trop loin du village, auquel on pouvait accéder. Au moment du petit-déjeuner (on aime la galette), on demande donc des informations à notre hôte pour qu’il nous indique quel bus prendre pour nous y rendre. Après 1h de réflexion, plusieurs appels à son fils et à sa fille : choux blanc. Impossible de trouver le fameux spot ou comment le rejoindre. Mais l’homme ne se laisse pas décourager : après une courte discussion avec sa femme, il nous propose de nous joindre à eux (avec son petit-fils) pour une balade dominicale. On se retrouve donc tous les 4 dans la voiture, direction “on verra bien”. Après une vingtaine de minutes, on arrive sur un petit parking et l’on s’engage sur une palissade longeant une rivière.
À ce moment là, on se dit qu’on peut laisser tomber la muraille et qu’on reverra le lendemain. Mais après 15min de marche, papy nous indique un minuscule sentier qui s’enfonce qui grimpe dans les broussailles. On s’y enfonce donc, et, 500m de grimpette plus tard, on se retrouve sur le mur! À nous la grande muraille!
On s’élance (plus ou moins comme des fous selon le dénivelé) et on aurait pu marcher pendant des bornes et des heures. Le décor est tout simplement magique, la muraille serpente sur les montagnes alentours jusqu’à perte de vue (perte qui arrive assez rapidement étant donné le temps).
On est tellement heureux de retrouver les collines et la nature qu’on se fout complètement qu’il ne fasse pas vraiment beau (d’autant plus qu’on ne croise qu’un seul groupe de jeune chinois : selfie oblige).
Sachant que la structure s’étend sur plusieurs milliers de kilomètres, on décide de s’arrêter, vers midi, au niveau d’une des plus hautes tourelle de garde que l’on ai pu croiser. Moment pique-nique (sans doute un des meilleurs depuis longtemps) où on se perd à rêvasser devant la majesté du paysage.
Après avoir repris le chemin pendant 3 tourelles supplémentaires (elles ponctuent, à intervalles réguliers, le gigantesque serpent), on se décide à faire demi-tour car il faut penser à rentrer, et le temps se fait quelque peu menaçant.
Le retour se fait un peu plus rapidement que l’aller (ça descend plus dans ce sens là) et on rejoint le parking en milieu d’après-midi. On attend pendant 1h, le bus qui nous ramène enfin au village et l’on retourne à la maison après quelques courses. Dernière nuit avant notre dernière étape chinoise : Pékin.
Pékin : 4 jours de vadrouilles
En milieu de journée, le dimanche 6 mai, on retrouve notre hôte pour les 4 prochains jours, à la sortie d’une station de métro. Tong Tong, une amie de la soeur de Noémie, nous attend et nous conduit directement dans un restaurant hong-kongais. La rencontre et les présentations se font facilement et l’on accroche rapidement. On va découvrir qu’elle apporte une grande importance à l’hospitalité : nous serons nourris et logés gratuitement pendant notre séjour, et elle nous fera découvrir, du petit-déjeuner au dîner, des spécialités chinoises et pékinoises. On ne pourra sans doute jamais assez les remercier, elle et son mari, pour ces 4 jours (mis à part leur rendre la pareille s’ils viennent en France, plan qui à l’air d’être dans les cartons). Après avoir été déposer nos sacs chez elle, et fait une petite pause, on ressort pour aller faire un tour dans un parc du centre-ville.
On fait le tour du lac (beaucoup trop grand) se trouvant au centre du parc, et l’on y croise pêcheurs, musiciens, et vendeurs de bibelots en tous genres.
Revenus à notre point de départ, on se dirige vers un nouveau restaurant pour le dîner. Au menu : dégustation de canard laqué (ba ouais on pouvait pas quitter la Chine sans avoir testé). La qualité et la quantité sont au rendez-vous et on a même le droit à plusieurs spectacles durant le repas (le restau est une sorte de cabaret, où se succèdent sur la scène, danseuses, magiciens et autres). Complètement repus, on se fait une petite balade digestive et l’on reprend le métro pour rentrer.
Le lendemain, on se lève dès potron-minet (oh belle expression oubliée qui vient de traverser l’esprit, et qui signifie littéralement : “dès que l’on voit poindre le cul du chat”, allez savoir) pour nous rendre à un des endroits les plus connus de la ville : la cité interdite. Le mari de Tong Tong nous emmène en voiture jusqu’à la station de métro (parce que toujours plus) et l’on arrive dans le centre en début de matinée.
Après avoir passé la porte principale extérieure, on se retrouve devant la grande porte intérieure… fermée. Et ouais, paf, c’est lundi, et lundi, c’est fermé. La petite désillusion passe rapidement et on se lance dans un tour des remparts. On arrive, au nord de la cité, à un parc surplombé d’une colline (elle faisait autrefois partie de l’enceinte de la cité). Qu’à cela ne tienne, si on ne peut entrer dans l’enceinte de la cité, on ira la voir du dessus. On grimpe donc la longue volée de marche et, arrivés au sommet, on découvre une vue, non seulement sur la cité, mais aussi sur une grande partie de la ville (bon on imagine un peu aussi, parce que le voile de pollution est quand même bien présent).
On redescend ensuite pour aller terminer notre tour des remparts, et arrivés au sud de la cité, on continue notre chemin vers un petit quartier. Après 30min d’errance, on se retrouve au milieu de boutiques pour touristes et de la foule de touristes qui va avec. L’après-midi est déjà bien avancée quand on se trouve un petit restau pas trop cher. Remis d’aplomb, on va faire un tour sur la place Tian’anmen, immense dalle entourée de bâtiments à l’allure soviétique, et faisant face à l’entrée principale de la cité interdite.
Après avoir traversé la place, on rejoint le métro pour rentrer à l’appart. Il nous faudra plus de 2h30 pour le retrouver. À la sortie du métro, on ne trouve pas le bus que Tong Tong nous avait indiqué (on découvrira plus tard qu’elle ne nous avait pas donné la bonne station de métro où nous arrêter pour prendre le bus en question). 30min de recherches infructueuses plus tard, on tente le tout pour le tout et l’on embarque dans un des bus qui passe (un vague souvenir d’avoir vu le numéro passé dans le quartier de l’appart nous guide). On ne sort qu’au terminus, bien paumés. La résidence de Tong Tong étant assez neuve, elle n’apparaît pas sur le GPS donc on fait fonctionner notre flair et on rassemble tout notre potentiel d’orientation. Ce n’est que 1h15 plus tard, à 19h30, que l’on se retrouve devant les portes de la résidence. La bière de la récompense est savourée avec délectation. 15 min après notre arrivée, un livreur vient déposer le dîner que Tong Tong a commandé. Elle-même, passe la porte à 20h et l’on se met à table.
Le lendemain matin, on prend notre temps, on s’occupe de notre linge, on lit, on écrit, on joue et on ne sort que vers midi de l’appart. Mission de l’après-midi : faire des courses pour préparer le repas du soir. Au menu : cordons bleu maisons et poêlée de légumes pour faire découvrir la cuisine française au mari de Tong Tong (dans les limites de nos capacités bien-sûr). Le résultat est plutôt réussi (l’auto congratulation, c’est bien) même si la poêlée de légumes ressemble quasiment à une ratatouille (fucking jus de tomates). On déguste le tout avec une bonne bouteille de rouge que Kévin nous avait ramené de France.
Pour notre 3ème journée, nous reprenons bus/métro et l’on retourne à la cité interdite, pour, cette fois-ci, la visiter pour de bon. On y arrive en milieu de matinée, en même temps qu’une masse de touristes. Après avoir pris nos tickets, on passe la première porte, imposante : la porte du midi. On se retrouve alors sur la première esplanade qui se termine par la porte de l’harmonie suprême, donnant, elle-même, sur le palais de l’harmonie suprême (pour la suite on vous passe les différentes appellations à base de : harmonie, gloire, pureté ou céleste, divine, littéraire…).
L’endroit est simplement gigantesque (72 ha si peu) et les constructions qui y trônent le sont tout autant. Pour la visite, on suit le flot de touriste (nous ne sommes plus qu’une goutte dans l’océan) et l’on passe de porte en palais et de palais en pavillon pour finalement arriver jusqu’aux jardins impériaux. À ce moment, on réussi à s’extirper du gros des troupes et on se dirige vers une série de plus petites cours où l’on peut respirer un peu plus tranquillement.
La visite est vraiment impressionnante, tant par l’architecture que par le nombre de visiteurs qui défilent. On pourrait, si on le voulait (et si on supportait aisément les foules) passer une journée entière dans la série d’édifices et de places tant il y a de détails à capter. Mais après 3h de visite, l’extérieur nous rappelait intensément. On se retrouve donc sur le pas de la porte (sacré pas pour une sacrée porte) et l’on se réengage sur le chemin faisant le tour des douves et de l’enceinte.
On tombe en chemin (et ce n’est pas la première fois) sur la séance photo d’un couple de mariés particulièrement beaux (on se permet une ou deux photos, un “photographe” de plus ou de moins, ils ne voient pas la différence hein?).
On reprend finalement le métro, puis le bus, qu’on sait où trouver maintenant, et l’on rentre à l’appartement. Le soir, le mari de Tong Tong, nous prépare un superbe repas : cuisses de poulet au Coca-Cola et boeuf aux pommes de terre, le tout accompagné de choux et de riz.
Pour notre dernière journée, on prend notre temps. Préparation des sacs le matin, et combo achat de souvenirs / envoi de colis (et cartes postales) l’après-midi . Puis on rentre se poser à l’appartement en attendant le retour de Tong Tong et de son mari. Le soir, ils nous préparent un super hot-pot (déjà testé à Chengdu dans sa version pimentée). L’expérience est plus réussie que notre première fois (aucune digression n’est autorisée dans votre esprit tordu) car cette fois-ci, on connaît le temps de cuisson de chacun des aliment et on en profite : pousses de bambou, tofu, champignons, lamelles de boeuf ou d’agneau ou encore jambon.
On s’éclate le bide pour ce dernier repas en compagnie de nos supers-hôtes. Supers au point de nous emmener ensuite jusqu’à l’aéroport en voiture.
Et voilà la fin de notre périple en Chine, qui, malgré un manque de liberté dans les déplacements et pas tant de campagnes visitées, nous laissera quand même de superbes souvenirs (ouais il faut bien des passages gnangnan de temps en temps).
Direction notre dernière destination : Nouvelle-Zélande, nous voilà.
Pour les photos, c’est par ici:
Marie LM
Trop beeeeeaaauuuux les paysages de la Grande Muraille!!!
GougeonSauvage
Ouiii. On a essayé de les prendre en photo du mieux qu’on pouvait. Mais, en vrai, ils sont encore plus beeeeeaaauuuux 😉
Jjg
Bien vu la visite de la muraille en vip. On a envie d’y être. ..
C’est bon j’ai rattrapé mon retard ds la lecture des articles 😀
Jj
GougeonSauvage
Yes c’était beaucoup trop cool !
Le retard est une notion parfaitement subjective 😉