Hô-Chi-Minh-Ville, premier stop au Vietnam
Le 15 mars, on reçoit le e-visa approuvé de Noémie après quelques petits soucis (oubli de ses 2ème et 3ème prénoms lors du remplissage du formulaire). Le 16, on est donc au taquet et on chope le bus de 6h45 reliant Phnom-Penh à Hô-Chi-Minh-Ville (que l’on écrira maintenant HCMV parce qu’on est trop in et que c’est quand même plus court). Le passage de frontière se fait les doigts dans le nez.
Rapide aparté douanier
Le chauffeur insiste longuement pour qu’on lui file 5$ et qu’il fasse faire le tampon à notre place. Selon lui, la police aux frontières va nous demander de l’argent et il nous indique qu’il nous laisse 1h pour la passer, faute de quoi il nous laissera sur place.
“T’es gentil, t’es mignon, mais on a passé la frontière Laos-Cambodge par nous-mêmes donc on devrait pouvoir se débrouiller.”
Il se trouve que le seul à nous avoir réclamé de l’argent c’était lui. On met finalement moins de temps à passer que lui et la ribambelle de personnes qui lui ont donné leurs passeports.
Fin du rapide aparté douanier
On débarque à HCMV en milieu d’après-midi, et après avoir cherché notre guesthouse pendant 45 min, on tombe par hasard sur Pauline (qui nous rejoint pour le Vietnam) dans la rue. On se pose donc pour boire une bière en terrasse et après une bonne heure, elle nous conduit à l’auberge (on devait la retrouver la veille, elle a donc déjà passé une nuit sur place). On s’engage dans une minuscule ruelle sans indication et on débarque à L’Aloha guesthouse. On pose rapidement nos sacs dans le dortoir et on ressort pour aller faire un tour en ville. On se promène pendant deux bonnes heures et on découvre la poste (bâtiment plutôt classe), le palais royal (moins classe) et un immense marché central (à l’attention des touristes donc plutôt pas ouf).

La ville est vraiment grande mais n’est pas trop désagréable, on apprécie donc plutôt la petite balade. On finit par rentrer prêt de la guesthouse et on se repose à la même terrasse. On se reprend des bières et on les accompagne du saucisson (oh! joie, bonheur et béatitude) que Pauline nous a ramené de France (merci les petits boubounes Jean et Margo si vous passez par là).
Le lendemain, étant donné qu’on a déjà fait à peu près le tour de la ville et qu’on ne compte pas vraiment s’y éterniser, on se rend au dernier point d’intérêt qu’on avait listé : le musée de la guerre. Bon, on avait déjà pris une bonne dose de violence dans les dents lorsque l’on avait visité la prison S-21 (voir l’article …) mais ce n’était rien en comparaison à ce que l’on (re)découvre ici.
On passe près de 3h dans le musée, à naviguer entre les différentes salles remplies de témoignages, de photos (âmes sensibles, s’abstenir) et d’informations sur le déroulement et les dégâts de la guerre du Viêtnam. On pourrait vous faire un aparté historique mais il serait vraiment long, on vous invite donc à vous y (ré)intéresser. On vous met simplement quelques photos rapides à titre de premières informations.
Effets du gaz orange (à regarder si vous êtes bien accrochés)
On se prend à nouveau (après la situation du Cambodge et des Khmers rouges) un grand coup pied dans les côtes quand on (ré)apprend à quel point notre “douce” France fut impliquée dans cette tuerie indescriptible (passage sur lequel, encore une fois, on ne s’attarde pas vraiment dans nos cours d’histoire). En tous les cas, on ne ressort pas le coeur léger de cette visite mais on n’est plutôt “content” de ne pas être passés à côté. L’après-midi est déjà bien entamée lorsque l’on quitte le musée et après une rapide balade (le temps de digérer les informations reçues), on se trouve un sandwich et l’on retourne se poser sur la terrasse déjà citée au-dessus. On récupère ensuite nos sacs et on se dirige vers le bus nous emmenant vers notre prochaine destination: bye-bye HCMV, bonsoir Can Tho.
Can Tho, pas besoin d’abréviation
On débarque à Can Tho, en milieu de soirée, après 4h de bus depuis HCMV. Le bus nous dépose à l’extérieur de la ville, dans une station réservée à la compagnie puis un minibus nous emmène jusqu’au centre. Après nous être fait déposer sur la place centrale, on lance, comme à notre habitude, la mission “trouve ta guesthouse”. La mission est un échec total! On se trimballe pendant plus d’une heure dans le centre-ville et on ne tombe que sur des auberges complètes ou hors de prix. Les nerfs commençant dangereusement à tomber, on se décide à prendre un taxi et à se rediriger vers l’extérieur de la ville. Notre première tentative pour faire comprendre à un chauffeur où l’on veut se rendre (petite auberge trouvée sur maps.me) est encore un échec cuisant. On continue donc notre chemin, le long de l’axe principal, en espérant tomber sur un chauffeur avec qui la communication sera plus aisée. Un agent de sécurité nous ayant vu galérer, il nous arrête, nous propose des chaises qu’on accepte avec joie et appelle un taxi. 30 secondes plus tard, le chauffeur s’arrête à notre hauteur et après lui avoir enregistré la destination sur google maps, nous voilà partis. On arrive à la guesthouse 15 min plus tard et après avoir posé nos sacs, on apprend avec soulagement qu’il reste des chambres (on n’aurait pas été comme des glands, hors de la ville et sans toit). Enfin, il en reste une avec un lit double donc ça sera une bonne nuit sur des couettes pliées par terre pour Pierre (honnêtement, on n’est plus vraiment à ça prêt). On se couche bien gentiment à 23h30 et on se relève à 5h30 : objectif marché flottant de la ville. Un taxi nous récupère à l’auberge et nous redépose à la jetée dans le centre-ville (les vélos de la guesthouse nous sont passés sous le nez). Après de rapides négociations, on embarque avec une quinzaine de touristes vietnamiens et c’est parti pour une petite balade en bateau.
Quasiment arrivés au marché, notre capitaine se range sur le bas côté et ouvre la trappe du moteur.
On ne sait pas exactement ce qui se passe mais on comprend qu’il y a une c****** dans le pâté. Après 10min à triturer, à donner des coups de marteaux (c’est bien connu, quand quelque chose ne fonctionne pas, rien de mieux que la technique “cogne dessus ça va repartir”) il se relève plein cambouis et arrête un autre bateau. “Capitaine copain” nous remorque alors dans un petit canal adjacent jusqu’à un garage. Le garagiste sort une longue tige de métal, la fixe à la barre de direction avec 2 points de soudure et nous voilà repartis.
Avant de reprendre “l’axe principal”, le capitaine débarque tous les touristes vietnamiens (mystère) et l’on finit par arriver au marché. Il consiste en un immense attroupement de bateaux de grossiste, auxquels de plus petites embarcations viennent se coller pour faire leurs emplettes.
L’organisation est plutôt chouette à découvrir mais elle est polluée (on en fait parti) des dizaines de bateaux plein à craquer de touristes. On en vient à se demander si le marché ne continue pas seulement à fonctionner pour l’attraction. On fait le tour en se faufilant entre les différents marchants et après une petite pause soupe pour le capitaine on prend le chemin du retour.
Après avoir débarqué, on se promène le long du fleuve et en ville puis on rentre à pieds à la guesthouse (les taxis ça va bien 2min). Dans l’après-midi, Noémie et Pauline récupèrent les vélos de l’auberge et partent faire un tour (session rédaction de l’article Kampot pour Pierre, toujours bizarre l’emploi de la 3ème personne).
Le soir, on prend un bus de nuit pour Dalat sans repasser par la case HCMV (bus de nuit high-tech avec wifi et couchette de luxe).
Dalat, petite ville bien sympa
On arrive à Dalat à 6h, le matin du 19 mars, après 11h de bus. Après une petite pause café/sandwich, on part en direction d’une guesthouse trouvée sur maps.me. On doit traverser une bonne partie de la ville (balade plutôt sympa de bon matin) et demander notre chemin plusieurs fois avant de la trouver.
Les jeunes de la réception sont vraiment cools : ils nous proposent directement le petit dèj et nous indique que si l’on réserve nos lits sur booking.com, ça nous reviendra à moins cher (merci bien beaucoup). Après avoir posé nos sacs dans le dortoir, on se relance dans l’exploration de la ville, armés de nos petits petons. On la parcourt, en long en large et en travers (tiens, si on prenait ce sentier… cul-de-sac… demi-tour), pendant toute la journée.
On rentre finalement à la guesthouse en fin d’après-midi.
Le lendemain, on prend un scooter (Pierre et Pauline) pour se rendre au mont Langbiang situé en dehors de la ville. La première partie de grimpette n’est pas super chouette : on emprunte la même route bitumée que toutes les jeeps, proposées aux touristes à l’entrée du site. On finit par bifurquer sur un petit sentier traversant la forêt pour atteindre le point de vue.
Le chemin est assez humide et assez glissante (en plus d’être plutôt raide). On atteint le sommet après 1h30 de marche, mais la vue vaut le détour.
On embrasse la vallée (parsemées de serres) et l’on découvre les montagnes environnantes. Après une bonne petite pause (le temps de contempler la vue à 360° et de refaire le plein de sucre), on redescend tranquillement vers notre point de départ.
Sur le retour, on se fait surprendre par un méchant orage, et, le temps d’arriver en bas, on est trempés-guénés (on flotte littéralement dans nos pompes). En reprenant le scooter, on découvre que l’on avait des capes de pluies dans le coffre, bien joué. Malgré qu’il soit déjà trop tard, on les enfile quand même pour la route du retour. On arrive à la guesthouse complètement gelés et on se précipite prendre une bonne douche chaude.
En milieu d’après-midi, un pick-up vient nous récupérer pour nous emmener à notre bus de nuit : direction Hoï An.
Pour le reste des photos (pas beaucoup plus) :
jo
magnifiques les fleurs que Noémie et Pauline contemple
bonnes ballades