Le 23 février, on débarque à Siem Reap en milieu de soirée. Le mini-van nous dépose à l’agence du centre-ville puis un tuk-tuk (compris avec le mini-van) nous emmène jusqu’à la guesthouse. Le bâtiment est quasiment neuf, les lits de dortoir sont presques des lits double et l’endroit est vraiment propre. On y restera pour 3 nuits. On pose nos sacs et on ressort pour se chercher un truc à manger (nos fried noodles trouvées dans une petite échoppe de rue ne resteront définitivement pas dans les annales).
Le lendemain de notre arrivée, on fait nos fainéants et on ne bouge de la guesthouse que le midi pour aller manger. On demande conseil à la propriétaire qui nous indique le restaurant juste à côté. On fait donc 3m et on pose nos pieds sous la table d’un petit restaurant tenu par une femme très accueillante. Elle parle plutôt bien anglais et on ne se galère pas à passer commande. Après 10min, nos plats sont déjà prêts (on arrive du Laos où la moyenne tourne plutôt autour de 45min/1h) et on se régale. La cuisine Khmer se compose principalement de currys ou de soupe à la coco, accompagnés de riz et de légumes. Après ce bon petit repas, on passe le reste de la journée entre repos, lecture/écriture, et sortie en ville pour retirer des dollars et trouver un tuk-tuk pour notre visite des temples d’Angkor le lendemain.
Aparté monétaire
Au Cambodge, 2 monnaies sont utilisées dans la vie de tous les jours (que ça soit par les locaux ou par les touristes): le riel cambodgien et le dollars américain. Les prix sont quasiment toujours indiqués dans les 2 monnaies. Lorsque l’on paye en dollars, on récupère souvent la monnaie en riels (excepté pour les grosses sommes ou l’on vous rend dollars/riels). Les locaux semblent préférer garder les dollars plutôt que les riels. Le taux de change est d’environ 1$ = 4000 riels sachant que 1$ = 0,81€ (on s’amuse comme des petits fous avec tous nos billets).
Fin de l’aparté monétaire
On trouve rapidement un tuk-tuk pour notre visite du site qui s’étend sur 400 km2. On négocie la course, de 5h à 17h, à 5$ par personne et l’on tente d’expliquer au chauffeur où se trouve notre guesthouse pour qu’il vienne nous chercher le lendemain matin. Tentative infructueuse et il nous propose de nous y ramener (gratuitement) pour situé lui-même l’auberge. On passe la soirée tranquilou et on ne se couche pas trop tard pour être d’attaque pour le lever de soleil.
Les temples d’Angkor
Le lendemain on se lève à 4h15, on est chauds patate à 5h et on rejoint notre chauffeur qui nous attend déjà (lui il est chaud bouillant). On s’installe dans le tuk-tuk et c’est parti mon kiki (expression bien plus répandue qu’on ne le croit). On quitte Siem Reap et on se dirige d’abord vers la billetterie pour acheter notre pass pour la journée, et on n’est pas les seuls. Il y a déjà une armada de tuk-tuk devant le bâtiment. On fait gentiment la queue, et, quand arrive notre tour, on nous prend en prend en photo pour notre petit billet nominatif, et on paye nos 37$ par personne (ouais c’est pas vraiment donné de visiter des sites de l’UNESCO). Nos tickets en poche, on saute à bord du tuk-tuk, direction le temple d’Angkor Wat pour le levé du soleil. Le chauffeur nous dépose à l’entrée ouest du plus grand et du plus connu des temple du site. On y rejoint la foule de touristes déjà présent (avec celle qui nous suit en plus, on ne va certainement pas se sentir seul) et déjà prête à photographier le lever de soleil au-dessus du temple mythique (ça nous rappelle, pas si bizarrement notre expérience du Taj Mahal).
Le ciel étant plutôt couvert, les nuances de couleurs sur l’édifice, attendues de tout le monde, ne se pointeront pas. Lorsque l’on s’en rend compte, on se dirige vers l’enceinte principale avant que la foule ne l’envahissent.
On peut alors faire tranquillement le tour des galeries extérieures avant de nous placer dans la file d’attente pour grimper au sommet du sanctuaire central. Après la longue volée de marches (rude comme on les aime de bon matin), on déboule dans un corridor courant autour du temple central et offrant une vue sur l’ensemble du site (et sur le soleil qui a finalement dépassé les premières brumes).
La durée de construction, 37 ans, et le nombre d’ouvriers, 300 000, prennent tout leur sens de là-haut (c’est impressionnant ce que les dieux et la mégalomanie d’un roi peuvent faire construire).
On redescend ensuite dans le sanctuaire principal, on termine notre petit tour de l’enceinte intérieure et on repart chercher notre tuk-tuk (au milieu d’une immense botte de tuk-tuk).
On se met alors d’accord sur l’itinéraire que l’on souhaite suivre pour le reste de la journée et “en voiture Simone” (on vous sort le combo “expressions d’un autre temps encore utilisées à l’étranger”).
Notre premier stop se fait au Ta Prohm (“temple de Tomb Raider” où ont été tournées certaines scènes du film). Le temple est encore aujourd’hui sous l’emprise de la végétation, ce qui en fait un lieu particulièrement beau, sauvage et sans doute l’un de ceux que l’on a préféré sur toute la journée.
On passe ensuite au temple Bayon appelé “la montagne magique”. L’édifice est composé de 54 tours, toutes ornées de 4 visages regardant dans toutes les directions. Il s’en dégagerait presque une atmosphère mystique si seulement on ne le visitait pas en même temps qu’un milliard (au bas mot) d’autres touristes. Au final, on se retrouve à se faufiler et à se frayer un chemin au milieu de la foule et d’une forêt de visages.
Après être ressortis assez rapidement t, on se dirige vers le Baphuon, une immense pyramide, surmontée d’un petit temple, et dont l’accès se fait via un long pont de pierres. Encore une fois, on est impressionné par le travail phénoménal fourni par les ouvriers de l’époque. La vue, du sommet, est plutôt chouette, même si la grimpette est plutôt rude sous le cagnard qui commence à s’installer. On redescend puis l’on fait le tour du palais royal et de ses terrasses avant de retrouver notre chauffeur.
On s’écarte alors du petit circuit (et apparemment, en même temps, d’une large partie des touristes) et l’on se retrouve au Preah Khan. Avant d’entrer dans l’enceinte, on s’accorde une petite pause pique-nique et hydratation massive (à midi, tu fonds sur place si tu ne trouves pas un coin d’ombre). Au final, il est 12h30 lorsque l’on pénètre dans le temple, et, sans non plus être seuls (faut pas déconner), on se sent moins oppressés que durant la matinée. Ici aussi (comme au Ta Prohm), la végétation a conservé son emprise sur les lieux et l’on peut voir des arbres pousser sur les ruines tandis que leurs racines s’étendent au travers des murs.
Notre tour continue par le Neak Pean, un petit temple construit au milieu d’un bassin, et auquel on accède par un ponton de bois traversant un immense réservoir.
On passe ensuite par un autre temple de plus petit taille, le Ta Som. L’édifice, en lui-même, n’a rien d’impressionnant, mise à part la porte principale, sculptée et enfermée dans les racines d’un arbre.
Notre journée se termine par le temple au nom oublié (désolé pour lui). Une pyramide cernée de 4 tours et qui a le mérite de ne pas (ou quasiment pas) être visité. On se retrouve donc presque seul pour notre dernier même si le soleil nous fait rapidement fuir les lieux.
Finalement, on s’en retourne vers le centre de Siem Reap et on regagne l’auberge pour une bonne douche et une bonne bière.
Le site d’Angkor vaut vraiment le détour et mériterait sans doute une visite un peu moins intensive afin de bien s’imprégner de chaque lieu (et pouvoir éviter les foules au maximum). L’aspect financier nous a un petit peu freiné (70$ le pass 3 jours) mais nous avons, malgré tout, bien profité.
Pour le reste des photos, un petit clic par ici:
Marie LM
Vous êtes beeeeeauuuux!
Et le reste aussi d’ailleurs 🙂