Nous sommes arrivés à Chiang Raï le 20 janvier, en fin d’après-midi, après 3h30 de bus depuis Chiang Maï. On dépose rapidement nos sacs à l’auberge et l’on ressort afin de faire un tour de la ville avant que la nuit ne tombe. Concrètement, le tour est plutôt vite fait, il n’y a pas grand chose à voir mis à part les 2 ou 3 habituels temples et monastères (on commence à avoir notre dose, même si les lieux sont toujours aussi beaux). À la nuit tombée, on croise pour la première fois (d’après les histoires que les touristes nous ont raconté, on a plutôt eu de la chance de ce côté-là) le tourisme sexuel thaïlandais, à peine camouflé derrière les devantures de salons de massages. Les femmes postées devant lesdits salons ne cachent pas vraiment la nature de leurs propositions. On traverse donc rapidement la rue, en quête de notre pitance du soir. Étant arrivés un samedi, nous avons la “chance” de tomber sur le “saturday night market” : immense marché de nuit absolument bondé que l’on parcourt en suivant le rythme lent de la foule. On s’extirpe tant bien que mal de la cohue pour trouver notre bonheur, à base de brochettes et d’ananas, un peu à l’écart, et l’on rentre à l’auberge.
Le lendemain, nous commençons par changer d’auberge (la première étant un peu chère pour le confort fourni) et nous passons le reste de la journée à lire et écrire. Le soir, on se rend au night market central pour manger, lieu principalement dédié aux touristes que l’on évitera pour les prochains soirs.
2 journées en dehors de la ville : combo temple/cascade
Pour notre deuxième journée à Chiang Raï, on se décide à louer un scooter pour aller se promener aux alentours. On se rend à l’une des principale attraction du coin : le White Temple, à 10km au sud de la ville. On y arrive en plein boum de fin de matinée et l’on prend donc le temps d’aller manger en se disant que l’affluence du midi devrait être moins importante : absolument faux! Maintenant qu’on est là, on ne va pas repartir la queue entre les jambes, on prend notre courage à deux mains et on se plonge dans le flot de touristes (principalement asiatiques). L’endroit est vraiment spectaculaire : l’ensemble des bâtiments composant le parc sont d’un blanc immaculé, ornés de dorures.
Un peu partout, émergent des statues représentant diverses créatures fantastiques. À l’entrée de l’édifice principale, une mare de mains tendues vous accueille.
Aparté inconfortable.
C’est le moment le plus angoissant de la visite. Les touristes asiatiques sont extrêmement friands de la perche à selfie et du selfie en général. On met donc 10 min à pouvoir accéder au temple principal, chacun d’entre eux tenant apparemment à se prendre en photo avec chacune des mains et des têtes composant l’oeuvre d’art. Pour être honnêtes, si le moment avait duré 5 min de plus, on serait parti sans demander notre reste (si l’on se faisait arrêter une fois de plus par un selfie, on ne sait pas où aurait fini la perche de la pauvre personne nous ayant stoppé).
Fin de l’aparté inconfortable.
On dépasse finalement le pont menant aux portes du temple et la foule se décante un peu. On pénètre donc dans l’édifice principal. Malheureusement les photos sont interdites donc vous devrez faire fonctionner votre imagination pour la suite. Il faut savoir que l’ensemble du complexe a été réalisé par un artiste thaïlandais : Chalermchai Kositpipat, et mêle des aspects traditionnels et contemporains. Ainsi, à l’intérieur du temple, on tombe sur un bouddha doré, tout à fait classique, et sur une immense fresque mélangeant des représentations de bouddhas et … Matrix, Hulk, Batman, Dark Vador, les minions, j’en passe et des meilleurs. Le tout s’étend sur la totalité des murs intérieurs. On prend le temps de de scruter chaque recoin de la peinture et d’apprécier le style plutôt original. On ressort dans le parc dont on fait tranquillement le tour : le site est toujours en travaux d’expansion et de nouveaux bâtiments émergent petit à petit du sol.
On sort finalement du site après 1h30 de visite et l’on s’en va directement vers le calme de la campagne. On retrouve avec joie les petites routes et l’absence de touristes. Après 30min, on débouche sur un petit parking donnant sur un poste de gardes forestier, départ d’une petite ballade vers une cascade que l’on avait trouvé sur maps.me. On se gare et on commence à grimper. On se retrouve rapidement sur un petit sentier de terre argileuse courant dans la jungle et bordé d’immenses bambous.
On traverse plusieurs ruisseaux descendant de la montagne, et plus l’on avance et plus le sentier devient humide. On débouche finalement sur une superbe cascade : une chute d’eau d’environ 60 ou 70m.
On se pose là un petit quart d’heure histoire de profiter du cadre, de prendre quelques photos et de glisser sur des rochers pour finir avec une pompe trempée (Pierre). On s’en retourne ensuite par le même chemin (Noémie aura eu le temps de se faire des peintures de guerre avec l’argile sur lequel on marche, parce que pourquoi pas) et l’on a l’occasion d’observer plusieurs fois des oiseaux et des papillons au look plutôt sympa.
On retrouve notre scooter et l’on rentre vers Chiang Raï par une route différente de l’aller, et bien nous en fera. On croise, après 15min, un grand marché couvert où l’on fait une razzia : beignets de noix de coco, gâteaux de riz, ananas frais, sushis et rouleaux de surimi/crudités (salade-concombre-carotte-surimi entouré d’une feuille de riz) dont Noémie raffole. On rejoint l’auberge en fin d’après-midi où l’on se pause pour la soirée.
Pour notre 3ème journée, on se dirige vers le nord de la ville. On fait un premier stop à la maison noire. Ici, les touristes sont également présents mais bien moins nombreux qu’au temple blanc de la veille. Encore une fois, c’est un artiste thaïlandais, Thawan Duchanee, qui est à l’origine du projet.
On se retrouve dans un grand parc, où s’éparpillent des bâtisses noires, plus ou moins grandes. À l’intérieur de celles-ci, on trouve des oeuvres de l’artiste. Ainsi, on passe d’une grande salle où siège une immense table couverte d’une peau de crocodile et entourée de chaises faites d’os et de cornes, à des chambres à coucher dont les draps de lits sont des peaux de crocos ou de serpents, ou encore à des salons où trônent des statues d’hommes aux attributs “longuement” proportionnés.
On retrouve un peu partout des animaux empaillés, diverses et variés, de grands gongs et tambours. Le seul regret que nous laissera la visite (vraiment plaisante et agréablement malaisante), sera de ne pas avoir eu d’explications concernant les oeuvres que nous découvriions (on est resté, plus d’une fois, complètement dubitatifs).
À la sortie du site, nous prenons la route d’une nouvelle cascade, pour répéter la journée passée la veille. Après 1h (une pause déjeuner s’impose sur le chemin), nous débarquons sur un parking absolument vide : wouhou!!!
Après nous être garés, on gagne le petit sentier remontant la rivière. Ici, pas de chute d’eau extraordinaire mais une succession de petits bassins qu’alimentent des “bébés chutes”.
Même si le phénomène est moins impressionnant, la balade reste vraiment cool (d’autant plus qu’on ne croise pas un pécore). Après avoir récupéré notre deux-roues, on prend la route du retour.
On s’arrête en chemin, à une source d’eau chaude qui nous avait attiré l’œil à l’aller. Plusieurs bassins, aux eaux passant de 85°C à 20°C, se succèdent. Un peu en retrait, un petit bassin est réservé à la cuisson des oeufs vendus à l’entrée. On restera plus d’une heure, les pieds dans l’eau, attendant que nos oeufs cuisent : échec quasi total puisque le blanc reste liquide alors que le jaune est limite trop cuit (nos talents de cuisiniers en sources d’eau chaude sont encore à travailler).
On rentre finalement à l’auberge en milieu de soirée.
Notre dernière journée est réservée à l’écriture de l’article sur Chiang Maï et au repos. Le lendemain, levé à 6h pour prendre le bus vers la frontière Thaïlande-Laos, et la nouvelle destination de notre périple.
Pour plus de photos de Chiang Raï, c’est par ici : Chiang Raï
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