On débarque à Chiang Maï le 15 janvier après 5h de bus depuis Sukhothaï. Il est 18h quand le bus de ville (qu’on a mis 45 min à trouver à la gare routière) nous dépose près du centre-ville, et l’on met ensuite 30min à rejoindre notre auberge. La chambre un peu vétuste, aux prises démises des murs, au matelas dont on peut sentir chaque ressort, et à l’odeur de renfermé, sera parfaite pour 2 nuits (on ne compte pas y vivre de toute façon). On y dépose nos sacs et l’on ressort directement pour aller nous chercher à manger au petit marché de nuit que l’on a croisé en chemin. Au menu : salade de papaye, brochettes de poulet, et buns fourrés au haricots rouges. Un vrai festin de rois (ironie? Pas sûrs).
Une journée en centre-ville
Chiang Maï est plutôt une grande ville si l’on considère tous ces “arrondissements” mais l’on peut facilement visiter le coeur de la ville à pieds. Et c’est ce que nous faisons au lendemain de notre arrivée. On laisse de côté les superbes cartes touristiques qui indiquent plus les restaurants que les monuments, et qui n’ont jamais de fuc**** échelle : on a bien envie de ramener nos cahiers bleu de géo et de donner un cours de “les points les plus importants d’une carte sont : la légende et l’échelle!”. Bref, on prend nos petits pieds et l’on fait le tour de la vieille-ville. Elle est encore encerclée par les vestiges des anciennes fortifications (douves bien entretenues et quelques ruines des murs d’enceinte en brique) et habrite de nombreux temples et monastères.
On se balade donc au fil des rues, plus ou moins passagères, et l’on s’arrête lorsque la “devanture” d’un temple nous inspire.
Encore une fois, rien à dire, les temples et les monastères thaïlandais ont quand même de la gueule. L’extérieur est sculpté et travaillé des marches jusqu’aux “gargouilles” des toits, faisant apparaître des dragons, des paons ou autre.
Nombre d’entre eux possèdent une stûpa et plusieurs petites dépendances, le tout étant très souvent recouvert d’or et de couleurs vives. L’intérieur n’a rien à envier à la façade : les peintures aux tons rougeâtre, enluminées, ainsi que les fresques murales sont superbement conservées. Les volets et les les portes sont sculptées ou peintes de corps d’hommes et de femmes, que l’on suppose être des personnages symboliquement important. On y trouve également l’habituel lot de bouddhas en or.
Notre tour de ville terminé, on se dirige vers le “Night bazar” recommandé par un des jeunes tenant notre auberge. L’immense marché couvert regorge d’étals de vêtements, de stands de bouffe, de salon de massage et … de touristes ! On comprend très vite que le lieu n’est pas du tout fréquenté par les locaux, et, pour cause, les prix y sont plus élevés qu’ailleurs. On quitte rapidement l’endroit qui ne nous convient pas du tout et l’on gagne un autre marché un peu à l’écart. Malgré l’affluence, le lieu nous inspire plus: les stands sont posés un peu a l’arrache dans la rue et l’on y trouve facilement notre dîner (pad thaï et sushis). On rentre finalement à l’auberge pour notre deuxième et dernière nuit: on a décidé de bouger vers une autre guesthouse pour les 3 prochains jours.
3 jours en dehors de la ville
Doi Suthep et Doi Pui
Après avoir déposé nos sacs dans le dortoir qui nous accueille pour les 3 prochaines nuits, on s’en va louer un scooter pour nos futures balades. Pour cette première journée à l’extérieur de la ville, on se dirige vers l’ouest et ses collines. Au programme : temple de Doi Suthep et grimpette au sommet de Doi Pui. La journée s’annonce bien. Il fait beau, chaud mais pas trop, et l’on est content de rouler, cheveux dans le vent (manière de parler puisqu’on a des casques : fous du guidons mais sécurité avant tout). On n’est pas partis depuis 10 min que notre joie naïve se fait gentiment piétinée par un barrage de police. Sur l’un des axes principaux s’éloignant de la ville, une dizaines de flics attendent patiemment.
Flashback
20 minutes avant, le loueur de scooter nous avait prévenu qu’ils travaillaient de 8h30 à 16h et nous avait même montré un plan avec l’emplacement des barrages routiers. Mais, armés de nos permis internationaux, on lui avait dit que l’on était en règle et qu’ils pouvaient nous arrêter si ça leur chantait.
Fin du flashback
Et ça leur chantait! Les types étaient en plein concert! Ils arrêtent tous les scooters passant à leur portée. On n’a à peine le temps d’arrêter le moteur que le policier nous demande nos papiers. Plein de confiance, je (Pierre) lui tend mon permis international. A la tête qu’il fait, je comprend que le type a encore trouvé “une bonne pomme”. Il m’indique que le tampon est absent de l’emplacement scooter et me dirige vers un petit bureau. Pas le temps de lui expliquer qu’en France, j’ai effectivement le droit de conduire un scooter, et qu’il nous a été confirmé par l’administration qu’avec un permis international français, cela était valable dans tous les pays. J’essaye donc de l’expliquer au second agent, qui me répond directement que “s’il n’y a pas tampon, c’est 500 baths” (plus que le prix de location du scooter pour 3 jours). Hmmm, je commence a être gentiment agacé et j’insiste. Voyant que je ne vais pas lâcher directement les 500 baths, il me dirige vers un 3ème agent. Rebelote, je lui explique la situation, et re-rebelote : “Pas de tampon, c’est 500 baths”. Ok, la patience est une vertue mais j’aime pas bien être pris pour un jambon. Je commence donc à m’énerver, leur demande d’appeler l’ambassade pour qu’il leur confirme ce que je leur dis (chose qu’ils ne feront pas, puisqu’ils savent pertinemment qu’ils sont dans leur tort). On me dirige donc vers un dernier agent, qui me rédige un PV que l’on doit aller présenter au poste de police (ce que l’on ne fera évidemment pas) et l’on finit par échapper aux 500 baths qu’ils voulaient tranquillement se mettre en poche. La situation a duré 30 min, et pendant tout le temps où je leur expliquait qu’il pouvait aller se “bip”, une vingtaine de touristes lâchaient chacun 500 baths. On n’ose même pas imaginer la recette d’une journée de “boulot” et l’on s’empresse de reprendre la route pour s’éloigner de ce guet-apens.
Après 30 min de route, on atteint Doi Suthep. Dans les escaliers qui grimpent vers le temple, on fait la rencontre de tous les touristes du coin (apparemment le lieu est plutôt reconnu).
En haut des marches,on débouche au pied d’une immense stûpa en or entourée de bouddhas.
On se déchausse, on suit le flot de touristes faisant le tour des bâtiments et l’on s’arrête rapidement à la terrasse censée nous donner un point de vue sur la ville en contrebas (on vous épargne la photo de la chape de pollution couvrant Chiang Maï). Après avoir récupéré nos chaussures, on renfourche notre scooter et l’on continue à grimper. Plus on avance et moins les touristes sont présents, c’est souvent bon signe. On arrive à un petit parking, on s’y gare et on s’engage sur un petit sentier menant jusqu’au sommet de Doi Pui.
Une heure de balade au coeur de la forêt, ponctuée de panneaux explicatifs sur l’écosystème que l’on traverse (faisant office de mini cours d’anglais pour Noémie) et l’on arrive au sommet.
L’endroit est calme, reposant, et la vue plutôt chouette (bizarrement la ville semble moins polluée d’ici). On s’en retourne finalement sur nos pas, on retrouve notre scooter et l’on rentre en ville. En soirée, on prend le temps de passer au “Lost book”, magasin d’échange/vente/achat de livre : un vrai trésor. Noémie trouvera son bonheur et achètera 4 livres à l’étage des ouvrages français. Un petit tour au marché trouvé la veille pour trouver notre pitance du soir et l’on se couchera finalement pour une bonne nuit de sommeil.
Lamphun et ses temples
Pour notre 2ème escapade scootesque (on continue à inventer des mots) on se dirige vers le sud de Chiang Maï. Plus exactement dans la ville de Lamphun, à 26km. On part assez tôt pour éviter les barrages de police et l’on prend le temps de se prendre un café/petit-déjeuner en arrivant en ville. Refais pour la matinée, on se dirige vers le principal temple de la ville. On vous épargne la description du lieu qui se trouve être un quasi copié-collé de celle évoquée pour les temples de Chiang Maï.
Après notre visite, on se décide de laisser de côté les monastère/temples (trop de temple tue le temple) et l’on se trimballe en ville jusqu’au repas du midi.
Après une soupe de pâtes/boulettes de porc/crevettes (combo un peu particulier), on se décide à rentrer vers Chiang Maï pour passer la fin de journée par une session lecture/écriture. On s’arrête en chemin pour déguster un “Iced coffee” fait avec du vrai café ! Il faut le savoir, on trouve des stands de boissons à base de sirops ou de café instantané à tous les coins de rues (et des jus de fruits frais absolument parfaits).
Bo Sang et ses ombrelles
Pour notre dernière virée en scooter, on prend la route vers l’est de Chiang Maï : on a entendu parlé d’un festival se préparant à Bo Sang, le festival des ombrelles. On atteint rapidement le village et l’on y passe toute la matinée.
Chacun des commerçants semble attelé au montage et à la décoration de son échoppe de rue, des scènes se montent de ci de là. On se balade en ville, on s’arrête pour visiter quelques ateliers de peintres d’ombrelles et l’on finit au principal point de manufacture et de vente de ces ombrelles. Le moment est vraiment cool : l’atelier, en visite libre, permet d’apprécier chaque étape, de la fabrication du manche, à la décoration du “pare-soleil” en passant par le séchage. On passe un bon moment à admirer le travail sublime, organisé à la chaîne.
Après le repas du midi, on hésite un moment à retourner à la guesthouse pour réitérer notre aprem de la veille et l’on se décide au final à rejoindre une cascade au nord de Chiang Maï. La route, en scooter, est un peu longue et pas très jolie. Malgré les quelques pointes à 80 km/h, on se fait “doubler” (entendre ici raser) plusieurs fois et l’on est plutôt content d’arriver sur les petites routes de campagnes. La cascade n’est pas une unique chute d’eau immense mais une succession de paliers (10 pour être précis) et de piscines que l’on peut longer en suivant un petit sentier.
On y passe finalement l’après-midi, en faisant quelques haltes lorsque ça nous chante (on se permet même de boire une bière alors que c’est interdit sur le site, on est un peu des fous). Bref, une bonne petite aprem, au calme, avant de regagner la ville pour notre dernière soirée.
Le lendemain, après avoir attendu, en vain, le bus de ville censé nous ramener à la gare routière, on prend finalement une sorte de pick-up collectif puis un bus vers notre nouvelle et dernière destination thaïlandaise : Chiang Raï.
Pour toujours plus de photos c’est pas ici : Chiang Maï
Nono
J’adore… euh j’ai progressé en anglais d’abord!
Chevalier
Toujours aussi plaisant de vous lire😉
Continuez à nous faire rêver les BRETONS 😜😝
DES BISOUUUUUUS ❤😘