Arrivée en Thaïlande et escales sur les îles de Koh Tao et Koh Lanta
Où on prend le temps de prendre le temps
Nous avons passé la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande, le 27 décembre dernier, en traversant le “pont de l’amitié” à Mae Sot.
Le passage de douanes se fait sans soucis et on apprend, bonne surprise, que l’on n’a pas à payer de visa si l’on reste moins d’un mois (on découvrira plus tard, moins bonne surprise, que l’argent est récupéré par les banques via leurs commissions et leurs taux de change tous pourris). Pas le temps de souffler à Mae Sot, on a dans l’idée d’aller passer le nouvel an dans les îles de l’est de la Thaïlande, sans être complètement arrêtés sur la destination précise. On prend donc rapidement notre repas dans un petit boui-boui pas très loin du pont et l’on se dirige vers la gare de bus: le passage par Bangkok est obligatoire pour rejoindre ensuite l’île qui aura l’honneur de nous accueillir (ouais ouais). Bref on est tellement pressé que l’on devra attendre 4h à la gare pour prendre notre bus de nuit vers Bangkok (toujours les rois du timing).
Passage express à Bangkok
On arrive le 28 décembre, au petit matin, au terminal de bus de la capitale. Sans réservation d’hôtel en poche, on se décide à rejoindre le centre-ville, à pieds et en métro. Résultat : 1h30 de marche et 45 min de métro histoire de se mettre en jambes à 5h du mat’. Arrivés dans le centre, un petit tour sur maps.me nous fait nous diriger vers une auberge de jeunesse où l’on se pose en attendant nos lits en dortoirs. À 10h on s’y affale pour une petite sieste et l’on se bouge en milieu d’après-midi, en quête d’un moyen de transport pour l’île sur laquelle nous avons jeté notre dévolu, j’ai nommé Koh Tao.
L’auberge propose le trajet, bus+ferry, pour 1100 baths (taux de change normal : 1€=environ 39 baths, on ne trouvera pas mieux que 37 baths pour 1€ sur toutes les banques que l’on croisera à Bangkok). On trouve la somme plutôt gonflée et l’on se dirige donc vers la gare (ferroviaire) pour se renseigner des prix qui peuvent être proposés. Après avoir demandé aux guichets, qui nous indique que tous les trains sont complets, nous tombons sur un bureau “tourist information” qui nous propose le trajet pour 1600 baths. Non merci, bien la bonne journée. On se résout à prendre nos tickets avec l’auberge (qui nous fait finalement payer 100 baths de plus car on se trouve en période de fêtes). La journée à eu le temps de bien avancer et l’on fait notre seule excursion en ville pour aller trouver de quoi manger : direction Chinatow et ses stands de streetfood à la pelle.
Parmis les brochettes, soupes, Noodles, criquets et scorpions grillés, on s’arrêtera sur une salades de “porc et on ne sait pas trop quoi” et sur quelques brochettes de poulet. Retour ensuite à l’auberge et bonne petite nuit réparatrice.
Koh Tao, pour un réveillon les pieds dans le sable
Le trajet entre Bangkok et Koh Tao se passe plutôt bien : 2h de retard au départ de Bangkok, 2h30 d’attente pour prendre le ferry lorsque l’on arrive à la jetée (à 4h30 du mat’) et Noémie malade comme un chien pendant la traversée, bref on débarque frais comme des gougeonsauvage (ouais on se permet même de s’attribuer des expressions) à Koh Tao.
Au bout du ponton, on se fait alpaguer par un milliard de taxi aux prix très compétitifs (ahaha) et on se décide à rejoindre l’auberge à pieds. Les 4kms avec les sacs sur le dos finissent de nous achever et on restera toute la journée posés dans les hamacs de notre auberge à l’ambiance hippie (le reggae c’est bien, toute l’après-midi ça l’est moins). Le lendemain on se décide à aller faire un tour dans le village, histoire de repérer un endroit où passer la soirée, parce que oui! on est le 31! En longeant la plage, on se rend compte qu’on n’aura que l’embarras du choix. L’ensemble des constructions de l’île se résument à : des hôtels, des salons de massage et des bars (un parfait cadre historique et culturel orienté sur la découverte).
Ne soyons pas trop désagréables, puisqu’au final on passera une bonne soirée, entamée avec quelques bières, et terminée sur la plage. Affalés sur nos coussins, les pieds dans le sable (Pierre “on ne m’enlèvera pas l’idée que le sable c’est quand même bien de la m****”), et un seau de rhum/coca sur la table (parce que les verres c’est complètement hasbeen), on assiste au spectacle de bolas enflammées et de feux d’artifices jusqu’à minuit (désolé pas de photos à l’appui, pour des questions de sécurité l’appareil est resté bien au chaud dans un casier). À l’heure fatidique, chaque hôtel et chaque bar balance son décompte en décalé et on profite du plus long passage vers la nouvelle année, de l’histoire des passages vers la nouvelles année.
“Happy New Year”, “all the best” et tout le toutim. On termine tranquillement notre seau et on se rentre vers l’auberge.
Notre 1er de l’an, même si la gueule de bois n’est pas au rendez-vous, restera aussi peu productif que les années précédentes. Au programme : changement de logement, on passe d’un lit en dortoir à un petit bungalow quasiment au bord de la plage (le “quasiment” joue énormément sur le prix dudit bungalow), lecture et détente.
Le 2 janvier, on se décide à bouger nos fesses et l’on s’aventure au cœur de l’île. Il faut se représenter Koh Tao comme une mini-Corse (pour ceux qui ont eu l’occasion de s’y rendre, vous voyez, pour les autres, bah faites marcher votre imagination): une montagne qui plonge dans l’océan (ça devrait aller en terme d’imagination). Bref, on quitte les tongs et les sandales, on s’équipe des chaussures de rando et on lance l’assaut. Pour atteindre l’un des sommets de l’île, il n’y a que 2km, par contre, le dénivelé est bien présent : 300m pour atteindre l’un des sommets.
Autant vous dire qu’avec la chaleur humide qui règne dans le coin, on est trempés jusqu’aux os après 10min de grimpette. Mais la vue de là-haut vaut largement les 5 litres d’eau perdus (estimation à la louche): on peut apprécier les deux côtés de l’île, et même s’offrir un petit moment d’escalade sur un piton rocheux (pour Pierre), parce que “toujours plus”.
Bref, un chouette moment au cœur de la jungle, loin des hôtels et des plages (et du sable).
Pour notre dernier jour sur l’île, avant de prendre le ferry de nuit, on se décide à longer la côte vers le sud. Objectif : profiter quand même des plages plus reculées pour une petite session snorkeling. L’aller-retour nous prendra l’après-midi avec 2 baignades au calme (pour Noémie) et une utilisation optimale du masque et du tubas loués en ville: grosso modo 10 min au cumulé (Noémie Sauvage mais pas intrépide). On aura quand même l’occasion de découvrir les petites plages et leur charme, pas encore prises d’assaut par la quantité de touriste que l’on croise ici.
On s’en retourne finalement en début de soirée vers la jetée pour attendre le ferry de nuit qui nous ramènera sur le continent. Prochaine étape insulaire : Koh Lanta.
Koh Lanta : une île junglesque
Après notre ferry de nuit depuis Koh Tao, nous sommes montés à bord d’un van (après 2h30 d’attente, c’est fou ce que c’est chouette l’attente) qui nous a conduit à Koh Lanta. Grosso modo, on traverse la pointe sud thaïlandaise, d’est en ouest, pour passer d’une île à l’autre.
On l’atteint en début d’après-midi, le 4 janvier, on rejoint notre hôtel/auberge et on se pose dans notre chambre. On ressort 2h plus tard, après avoir checké rapidement ce que l’on pouvait faire ici. Il nous faudra un scooter pour nous déplacer et rejoindre les différents points d’intérêt de l’île, longue de 25km. On se balade donc à Sal a Dan (tout au nord de l’île) et on se retrouve rapidement sur la plage. On la longe sur 1km et l’on tombe sur les principaux habitants du sable. D’innombrables crabes, plus ou moins gros (plutôt moins que plus), qui creusent des sortes de terriers et disposent de manière “artistique” (on ne sait pas si le terme convient aux crabes) le sable déblayé.
On regagne ensuite la ville et on se trimballe dans les petites rues où l’on tombe sur un mini-market assurant une location de scooter (et juste à côté, une laverie moitié moins cher que le service assuré par notre hôtel, paf, d’un pierre deux coups). On se renseigne du prix, 200 baths par jour, ce qui nous paraît raisonnable (prix moyen de l’île), et on indique au proprio que l’on repassera le lendemain. On termine la journée par un combo bière/jus de mangue et par un repas au marché de nuit situé à 2 pas de l’auberge (qui deviendra notre spot dîner pour le séjour).
Le lendemain de notre arrivée, on retourne chez notre loueur pour récupérer un scooter et on s’engage sur la route longeant la côte ouest de l’île. Le plan est de se rendre à une cascade située quasiment à la pointe sud. On arrive, en fin de matinée, au bout d’un chemin de terre débouchant sur un parking déjà bien rempli. L’endroit est aussi connu pour ces balades à dos d’éléphants et on se rendra compte que la majorité des gens déjà sur place ne sont pas là pour la cascade, tant mieux.
On se lance donc sur un petit sentier longeant une rivière qui, on se doute, doit mener, à un moment ou à un autre, à la cascade.
La balade est parfaite, la chaleur n’est pas trop suffocante à l’ombre des arbres et on profite du moment. Pendant plus d’une heure, on zigzag dans la végétation, on traverse et retraverse la rivière, on prend le temps de s’arrêter à chaque son que l’on entend en essayant d’identifier l’animal qui le produit (une impression de se retrouver au cœur d’un reportage Arte “la vie sauvage de la jungle” qui rythmait notre enfance). On arrive jusqu’à une grotte nommée la bat-cave (un peu couillus les types qui lui ont donné l’appellation quand on se rappelle ce qu’on a vu à Hpa-An) dont l’entrée est parsemée des racines des arbres poussant au-dessus.
On reprend notre route après avoir exploré le fond de la grotte, pas si profonde, et, après vingt minutes, nous arrivons à la fameuse cascade. Elle n’est pas gigantesque mais le lieux est plutôt sympa.
Tout le monde s’y arrête pour s’y baigner et se poser avant de repartir dans l’autre sens. On remarque un petit sentier abrupte sur la droite qui permet de conduire au-dessus de la chute d’eau. On l’emprunte et l’on se retrouve sur une belle pente que dévale la rivière s’arrêtant ça et là dans de petites vasques creusée par le courant.
On l’a remonte sur quelques centaines de mètres jusqu’à arriver à 2 ou 3 piscines. Il est déjà 13h et après avoir pris le temps de contempler le paysage on prend le chemin du retour pour se trouver un truc à manger. On décide de continuer vers le sud histoire de voir ce qui se passe au bout de la route, résultat : entrée pour le parc national avec petit kiosque de péage. Avec rien dans le ventre, on se dit que l’on garde ce coin pour notre escapade du lendemain et on se relance à l’attaque des 25kms de route côtière nous séparant de notre auberge. On s’arrête à mi-chemin et l’on fait un festin de plat préparés/réchauffés achetés dans une épicerie (le prix des petits restau bordant la côte ouest indique le double des prix que l’on peut trouver normalement). On se trouve ensuite une petite plage pour une session baignade/lecture jusqu’en fin d’après-midi et l’on regagne Sal a Dan.
Le lendemain, on prend notre temps le matin et on ne quitte l’auberge qu’en milieu de matinée, direction le parc naturel découvert la veille. Il nous faut plus de 45min pour l’atteindre : on ne fait pas vraiment plus que du 40 km/h de moyenne sur la route, et les quelques pointes à 70/80 km/h ont tendances à ne pas mettre Noémie à l’aise. Bref on y arrive vers 11h, on s’acquitte des 200 baths d’entrée par personne et l’on gare le scooter au bas d’une énième descente à 18% (panneau de signalisation que l’on croise le plus sur la route). On débarque alors sur une plage de petits rochers terminée, à la pointe extrême de l’île, par un promontoire surmonté d’un phare.
On s’y rend en se disant qu’on devrait avoir un bon petit point de vue de là-haut, et ça ne manque pas. On découvre une plage de sable blanc sur l’autre côté de la pointe : avec la jungle en toile de fond, le décor est parfait.
On traverse ensuite la plage de sable (où l’on recroise nos potes les mini-crabes artistes) et l’on s’engage sur une sorte de sentier d’orientation (panneau explicatif sur la végétation que l’on peut trouver) parcourant la jungle et remontant jusqu’au poste de péage.
Il nous faut un peu plus d’une heure pour terminer le parcours et l’on a largement le temps de suer la moitié de l’eau de notre corps (à vue de nez hein, si c’était le cas on ne serait pas bien vaillant à l’arrivée) malgré la fraîcheur apportée par la végétation. Au bout de notre balade on fait la rencontre des habitants/profiteurs de touristes de la région : les singes.
Ils sont partout, à l’affût de chaque sac qui traîne ou non, ils n’hésitent pas à venir jusqu’à vos pieds pour tenter d’embarquer tout ce qui leur tombe sous les pattes. On aura l’occasion de voir un groupe de français quitter à la hâte l’arrière d’un pick-up, une femme paniquée menant le mouvement: “Attention! Sortez tous, y a des singes”, tandis que les animaux tentent d’embarquer leur trésors (ils vont même jusqu’à ouvrir les fermetures ces cons). L’un d’eux tentera de prendre le nôtre, de sac, et après un court dialogue à sens unique : “t’es mignon, t’as l’air gentil… si tu touches mon sac j’te défonce”, et un coup de pied qui n’atteindra volontairement pas sa cible, il prendra ses pattes à son coup. On termine notre petite escapade de la journée par une petite heure sur la plage et une baignade dans une eau translucide à 29°C (et propre en plus, ce qui n’est pas le cas de toutes les plages que l’on a croisé jusque là). On s’en retourne enfin vers notre auberge et l’on passe la fin d’après-midi à lire/écrire en accompagnant le tout par de la bière et un ananas frais trouvé sur le marché.
Pour notre dernière journée, nous décidons de nous rendre sur la côte est de l’île pour visiter “Koh Lanta Old town” et les mangroves. On atteint “Old town” en fin de matinée. C’est un petit village s’étendant le long d’une une unique rue. Les maisons, côté mer, sont toutes montées sur pilotis, et sont, pour la plupart, des restaurants ou des guesthouses.
Au bout du village, une jetée de 300m nous permet d’avoir une vue sur l’île, et sur les nuages menaçants qui s’amassent sur le crêtes (il ne pleuvra pas de la journée pourtant).
Le cadre, maison en bois sur pilotis a beau être sympathique, il est quelque peu dénaturé par son orientation uniquement touristique. Nous prenons un rapide repas dans l’un des restau’ et nous reprenons la route.
On arrive dans la zone de mangrove en début d’après-midi. Trois options s’offrent alors à nous : y faire un tour en bateau, en canoë ou simplement s’y balader. On aime bien les balades. On traverse donc la mangrove en suivant le chemin tracé par les dalles de béton sur pilotis.
Encore une fois, le cadre est super sympa et l’on prend le temps de s’arrêter plusieurs fois pour observer les différents crabes terrestres sous nos pieds. On est simplement un peu déçu que le sentier ne fasse pas plus de 800m. On rentre finalement à l’auberge en fin d’après-midi, après avoir rendu notre scooter, et l’on réitère la soirée de la veille.
Au final, nous avons plus apprécié nos quelques jours sur Koh Lanta. L’île est plus aérée, un peu moins touristique et propose, à notre sens, plus de diversité que Koh Tao.
Pour les quelques photos supplémentaires, c’est par ici :
Constance
Ça rappelle de bon souvenirs ! Profitez les amis !
Pauline
La faune et la flore ont l’air super sympa à observer la-bas !
Bisous à vous deux.