Comme à notre habitude, nous essayons de vous faire un petit bilan de ce que nous avons apprécié ou moins apprécié durant notre aventure.
Notre arrivée fut pour le moins complexe et ne nous laisse pas un bon souvenir mais le voyage s’est amélioré (avec quelques anicroches tout de même) au fur et à mesure que nous prenions nos repères. Pour être tout à fait franc, il faudrait passer au moins 3 mois en Inde pour prendre le temps de s’acclimater à l’ambiance et à la culture en général, bien différente de la nôtre.
Nous allons commencer par les choses positives que nous avons pu retirer de cette escapade:
- L’ensemble de l’architecture indienne! Les palais, les temples ou simplement les habitations : nous en avons pris plein les mirettes (bonjour expression d’un autre temps). Les indiens étaient réellement des maîtres architectes et bâtisseurs. Les édifices sont colossaux et pourtant pourvus de détails impressionnants.
- La mode vestimentaire : les femmes, habillées de leurs saris, de différentes couleurs, ayant chacune leur signification (bleu principalement porté par les femmes de pêcheurs ou d’artisans, le rose ou les teintes pastelles porté par les jeunes filles, etc). Tout de même un peu bizarre pour nous puisque la couleur permet, au premier regard, d’évaluer la situation sociale ou l’appartenance à une caste particulière (le système de caste est toujours extrêmement présent). Ce qui n’enlève rien à la beauté des vêtements et des femmes qui les portent.
- Encore une fois nous nous serons fait plaisir en terme de découverte culinaire! Le petit-déjeuner est un repas très important en Inde (ça fait plaisir) et est souvent très copieux : différents types de pain ou de pâtes, frites (Puri) ou cuites à la vapeur (Idli), toujours accompagnées de nombreuses sauces (un chutney à la noix de coco et au graines de moutardes particulièrement succulente qui accompagne les Idli). Nous aurons encore passé un mois à manger aux échoppes de rues croisées (les restaurants vous proposant souvent les mêmes repas pour 4 ou 5 fois plus cher). Nous avons mis un petit temps à nous habituer au côté épicé, ou très épicé, des plats proposés mais il faut bien avouer que la cuisine française (les souvenirs que nous avons en tous les cas) nous paraît maintenant bien fade. Attention, nous nous sommes quand même tapé des suées jusqu’à la fin du séjour (paf le gros bout de piment que tu viens de croquer). N’oublions pas, bien-sûr, le fameux Chaï: thé, plus ou moins épicé (on l’aime avec beaucoup de gingembre et pas trop de lait), que nous avons consommé quotidiennement.
- Les paysages: nous avons parcourus des kilomètres et des kilomètres de route (plus ou moins bitumée) et de rails et les paysages changent énormément entre le nord et le sud du pays. Nous sommes ainsi passés des contrées désertiques de Jaisalmer aux montagnes verdoyantes de Munnar, un vrai régal.
- Nous avons fait quelques rencontres aussi sympathiques qu’incongrues qui nous ont laissé de beaux souvenirs (visite de l’école à Jaipur et rencontre d’un astrologue). Vous tombez sur des personnes tellement gentilles et aidantes que la transition est parfois brutales lorsque vous en croisez d’autres beaucoup moins bien intentionnées.
La vie n’a pas non plus été toute rose et quelques points nous ont bien marqués, dans le mauvais sens du terme:
- Beaucoup de rencontres déplaisantes : en passant rapidement sur le fait de nous être fait voler dans le train, nous avons croisé plusieurs personnes aux intentions déplaisantes voire malhonnêtes. Loin de nous l’idée de faire des généralités mais (ouais ça ressemble énormément aux phrases employées par nos amis racistes) nous avons eu beaucoup de mal à nous habituer au fonctionnement des transactions, quelqu’elles soient. Ici, il n’y a pas un seul prix fixe, tout se négocie, et sévèrement s’il vous plaît: lorsque vous êtes touriste, n’espérez pas un seul instant vous approcher du prix réel même après une heure de négociations. Sans parler de l’augmentation du tarif des taxis ou tuk-tuk à la fin des courses ou des indications foireuses fournies par des personnes qu’il fallait payer si vous vouliez la bonne direction (ni des tentatives de vous refourguer de la fausse monnaie).
- L’ambiance globale nous a laissé plus d’une fois mal à l’aise. La sentiment que tout le monde se la joue très “perso” (#chacunpourmoi), du chauffeur de tuk-tuk au propriétaire de guesthouse en passant par les cuisiniers des échoppes de streetfood.
- La mode capillaire des hommes: si on a aimé le style des femmes, celui des hommes ne restera pas dans notre coeur. La coupe “mulet” est toujours d’actualité et bien implantée (cheveux… implantée, tout ça tout ça) et l’on a croisé des centaines de fois des hommes au cheveux ou à la barbe oranges bien pétant (teinture faite à l’arrache, pas du tout uniforme, sous forme de petites touffes). Mais bon c’est pour chercher la petite bête.
- Bon depuis que nous sommes partis de France, nous nous le sommes dit plusieurs fois, la place de la femme n’est pas bien Jojo : la misogynie est omniprésente (un peu moins avec les touristes). Au quotidien, les regards insistants et déshabilleurs, les réflexions bien déplacées rappellent que la femme est considérée inférieure (l’absence totale de pouvoir décisionnel est également bien marqué). On est bien loin des “#banlancetonporc” français.
- Pour finir, la pollution. Celle de l’air est irrémédiablement présente dès que l’on se trouve dans les grandes villes (Delhi et Bombay deviennent quasiment irrespirables) mais ce qui nous a le plus choqué c’est celle des sols. Les indiens jettent absolument tout, tout le temps. On ne peut pas faire 2 mètres sans voir de déchets sur le sol: emballages, bouteilles vides, tout y passe. La prévention écologique zéro et le comportement complètement désinvolte des indiens sont plus que perturbant (à jeter les emballages de bouffe par les fenêtres de train, accompagné d’un sourire narquois, alors que vous venez de proposer un sac poubelle).
Au final, une expérience pleine d’ambivalence. L’Inde regorge de trésors, pas forcément cachés, et nous en avons profité au maximum. Mais la beauté des temples et des paysages ont été largement nuancé par le comportement de certaines personnes croisées. Malgré tout, nous ne regrettons pas d’y avoir passé plus d’un mois car c’est un pays à voir (sans doute sur une période plus longue pour une acclimatation plus en douceur).
Chevalier
Profitez encore de votre séjour 😉
Et encore merci de nous faire voyager à travers vos articles et photos que du bonheur ❤ 😉😘
Des bisouuuuuus des nicois 😉