Notre tour dans le sud de l’Inde
Beaucoup de transports mais ils en valaient le coup
Mysore
Nous avons rejoins Mysore en train de nuit depuis Hospet (ville située à 20km d’Hampi). Nous avons passé le trajet avec un allemand et une néo-zélandaise (nous allons d’ailleurs la suivre jusqu’à Cochin) et avons ainsi pu échanger nos ressentis sur nos différentes destinations (souvent communes) et sur la population.
Nous n’avons passé qu’une journée de transit en ville et nous sommes baladés avec nos gros sacs. Les 6 ou 7 km parcourus sous les 35°C de l’après-midi nous donnerons une bonne suée. En nous dirigeant vers la station de bus (pour rejoindre Cochin), nous avons rencontré un motard en panne qui nous a accompagné quelques heures pour nous faire découvrir les points d’intérêt de la ville. Nous avons ainsi pu découvrir des ateliers de manufacture de tables, entièrement taillées et décorées à la main.
Nous avons poursuivi avec un magasin d’huiles essentielles et d’encens: les produits faisant la renommée de la ville (avec le yoga).

Le propriétaire propose également des huiles de cannabis, proposition que nous avons refusé malgré son argument, sûr de lui, de : “pas de soucis pour passer les douanes, les chiens ne les sentent pas!”. “C’est cela oui”, lui aurait répondu un certain Thierry. Nous terminons notre tour par un magasin de souvenirs et étoffes en cachemire, dans nous ne resterons pas longtemps. C’est ici que nous quittons notre guide pour rejoindre la gare routière (nous le recroiserons rapidement avec un autre touriste 1h plus tard, la technique de la moto en panne fonctionne apparemment très bien).
Alappuzha
Depuis Mysore, nous avons mis 8h de bus pour rejoindre Ernakulam (10km de Cochin) et avons directement pris un train local pour atteindre Alappuzha (60km au sud de Cochin). La ville, surnommée la “Venise de l’Orient” par Mr Marco Polo, mérite effectivement son nom. Elle est parcourue d’un réseau de canaux joignant l’océan aux “backwater”, ensemble de lagunes et de lacs en intérieur des terres.
Nous y restons 3 jours, prenons le temps de traverser la ville en long et en large et de nous reposer. Les “backwater” étant finalement l’attraction principale de la ville, il n’y a pas grand chose à faire en ville (les excursions en bateau coûtant relativement cher, nous nous en passerons). Cela nous donnera l’occasion de rédiger notre article sur Hampi et de prendre notre temps. Notre hôte, qui parlait un peu français, était particulièrement sympa et nous a laissé utiliser la cuisine durant les 3 jours. Nous avons pu changer d’alimentation et laisser un peu de côté les plats indiens très épicés (très bons hein! Mais très épicés, mais très bons).
Lien vers le reste des photos : Mysore, Alappuzha et Fort Kochi
Munnar
Nous avons rejoins Munnar, en bus, depuis Fort Cochin où nous avons passé une nuit après Alappuzha. Partis aux aurores, nous atteignons le village, niché dans les montagnes du Kerala, en début d’après-midi. Munnar en elle-même n’a rien de particulier, la ville ressemble à une station de ski en été, tout étant porté vers le tourisme. L’on vous propose des tours en 4×4 dans les montagnes et la visite des plantation de thé. Après avoir rejoint notre auberge et déposé nos sacs, nous décidons de suivre un sentier, croisé auparavant, semblant s’éloigner du village.
C’est ainsi que nous nous retrouvons à vadrouiller, durant 4h, en plein coeur des plantations.
Nous croisons 2 ou 3 petits hameaux sur le chemin et terminons notre escapade en haut d’une colline nous donnant un aperçu de la vallée.
La météo, couverte, nous offre par endroit, des rayons plongeant sur les différents versants. La totalité du terrain est couvert de thé, l’endroit est superbe. Nous regrettons un peu de ne pas y avoir passé une journée de plus.
Lien vers le reste des photos : Munnar
Pondichéry
En bus, nous avons rejoins Madurai depuis Munnar. Le temps d’aller découvrir les quelques temples à proximité de la gare et nous voilà partis, en train, pour Pondichéry.
Le trajet sera sans doute le plus fatiguant mais aussi pittoresque que nous aurons vécus. Nous nous retrouvons dans la classe économique (mais bien économique) du train. Le wagon, prévu pour une centaine de personnes, se remplit peu à peu jusqu’à en accueillir environ 250. Les banquettes 3 personnes deviennent des banquettes pour 6, les portes-bagages deviennent des portes-humains et l’on ne voit plus un seul coin vide au sol. Durant le trajet, les gens commencent à s’allonger par terre pour tenter un somme et nous assisterons à une rixe entre 2 femmes (rejoins par 2 autres), l’une accusant l’autre de prendre trop de place. 45 min d’engueulade en hindi, entrecoupées de tirage de cheveux et de quelques pauses de silence gêné, avant de repartir de plus belle. Les occupants, autour, eux, se marrent tout en les filmant. Nous sommes sauvés par notre arrivée à la gare où nous devons changer de train. Parce que oui, un trajet direct eût été trop facile, arrivés à 50km de Pondichéry, nous devons faire une halte de 2h30 pour en prendre un second train. Il est 2h30 du matin, on peut vous dire que nous avons trouvé le temps un peu long.
Nous atteignons finalement Pondichéry à 6h du matin. N’ayant pas réservé d’auberge à l’avance, nous errons dans les rues de la ville jusqu’à 7h30 où nous finissons par trouver une guesthouse au prix abordable. Les sacs posés dans la chambre nous nous écroulons jusqu’au midi. Nous nous réveillons avec la faim au ventre et nous nous décidons à bouger en ville. Nous trouvons une petite échoppe, au propriétaire bien sympa, où nous avalons 2 bonnes assiettes de riz. Nous passons l’après-midi à nous balader en ville, découvrant les églises et les cathédrales (plutôt rares jusqu’ici) et le quartier français.
Nous terminons par le front de mer où l’on trouve une sorte de petite “promenade des anglais” agrémentée d’une statue de Gandhi.
La nuit commence à tomber et nous rentrons à la guesthouse, non sans nous arrêter acheter de quoi dîner.

Pondichéry est certainement une des villes les plus propre que nous ayons visité (nombre de villes, d’endroits sont jonchés de déchets. Les indiens ont la fâcheuse tendance de tout jeter, tout : emballages de repas, gobelets de thé, bouteilles en tout genre. Tout).
Mahabalipuram
A vos souhaits. Située sur la route de Chennai, à 40km au nord de Pondichéry, nous avons rejoint la ville en 2h30 de bus. Comme à notre habitude, nous gagnons la guesthouse à pieds histoire de se faire une première idée de l’ambiance de la ville. Mahabalipuram est une petite cité d’environ 12000 habitants concentrés principalement dans le centre-ville. On y croise pas mal de touristes et les boutiques de souvenir allant avec. La ville est principalement connue pour ces temples taillés à même les rochers et ressemblant à des sortes de petites grottes. Notre première impression est plutôt agréable et nous décidons de rester 3 nuits au lieu de 2 (nous préférons passer une nuit de plus ici qu’à Chennai : les grandes villes, ça suffit). Nous passerons une journée entière à découvrir les 2 principaux sites. Le premier, gratuit, se trouve dans un parc d’1km de long et regroupe des temples creusés ou taillés dans un unique bloc de roche, certains érigés en hauteur de collines. Au centre du parc, la “boule de beurre de Krishna”, bloc de granite sphérique bloqué sur une pente et semblant défier l’apesanteur (il serait posé la depuis plus de 1300 ans).
Chaque temple est bien entendu dédié à une ou plusieurs divinités et nous passerons un bon moment, assis devant chacun d’eux, à lire la description des attributs et des différentes représentations et incarnations des dieux en question.
Après plus de 2h30 passé dans le parc, nous considérons en avoir fait le tour et nous nous rendons vers le deuxième site : Pancha Rathas. C’est un ensemble de 5 temples, datant du 7ème, et ressemblant, apparemment, à des chars (d’où leur nom Pancha Rathas = cinq chars).
L’entrée du site est payante et l’ensemble est bien visible depuis l’extérieur, nous ne rentrerons donc pas. Nous y arrivons en même temps que le gouverneur de la région, qui devait être en tournée “regardez je m’intéresse au patrimoine et à l’histoire” puisqu’il est accompagné de 5 voitures de presse (on apprendra un peu plus tard que des élections vont avoir lieu d’ici peu, comme de par hasard). Bref, l’ensemble du site est vidé par la police l’accompagnant (5 voitures également) et le gouverneur y fait son petit tour. La belle aubaine pour nous puisqu’il se passe un petit laps de temps avant que le site ne réouvre après sa sortie: nous pourrons prendre les différents édifices en photo sans qu’une nuée de touriste n’y apparaisse. Nous terminons notre journée en longeant les 3 km de côte qui nous séparent de la guesthouse.
Lien vers le reste des photos : Mahabalipuram
Nous laissons Mahabalipuram le 29 novembre pour rejoindre Chennai. Le vol pour notre nouvelle destination, le Myanmar, nous attend le 1er décembre ! On a hâte.
Chevalier
Merciiiiii encore et encore de nous faire voyager 😉
Continuez à vous éclater les cousins ❤ 😉
GougeonSauvage
Merci! T’inquiètes pas pour nous on s’éclate 🙂