8 septembre, nous partons (2h30 de route en matatu depuis Nakuru) vers le lac Baringo, avec l’intention de nous y promener tranquillement et peut-être d’en faire le tour.
Nous arrivons a 12h à Marigat, un petit village servant de liaison matatu avec différentes villes éparpillées au nord-ouest du Kenya, où nous trouverons un « taxi » pour faire le relais jusqu’au lac. Le véhicule peinant à se remplir, nous avons le temps d’aller rapidement déjeuner dans un petit restaurant (servis avec le sourire).
A 13h30, après avoir rejoins le taxi, dans lequel nous nous retrouvons finalement à 6 avec sacs sur les genoux, coffre et toit chargés de riz et légumes en tous genres (rappel règle de déplacement kényane), nous prenons la route à pleins gaz (40km/h de moyenne). Nous arrivons, enfin, 40 min plus tard, en vue du lac. A peine sortis de l’auto, les pêcheurs nous sautent littéralement dessus pour nous proposer une balade en bateau (“polepole”, doucement, est réellement situationel).
Après 30 min de négociations avec Dennis, concernant le prix de celle-ci, nous donnant le temps d’admirer le lac depuis le bord, nous sommes partant pour le découvrir depuis son embarcation.
Les explications s’étant mêlées aux négociations, nous découvrons que l’une des 13 îles sortant du lac abrite une école alors qu’une autre (la plus grande) est privée. Celle-ci appartient à un pêcheur Masaï qui y vit avec ses 5 femmes et 27 enfants (petite info, comme ça).
Quelques minutes après notre départ nous dépassons des restes de fondations sortant de l’eau. Serait-ce le nouveau Guerlédan? Voyant nos regards étonnés, Dennis nous explique que, depuis 2012, le niveau de l’eau s’est élevé dû aux importantes chutes de pluie et que ces murs surgissant sont ceux d’une ancienne maison de pêcheur.
Nous continuons notre balade, quand, tout à coup, nous voyons la tête d’un crocodile poindre à la surface. Pas très rassurés, Dennis nous explique que le lac regorge de milliers de ces reptiles mais il ajoute qu’ils sont “friendly” tout en jouant avec la queue d’un des croco qui passe à portée de l’embarcation. Il semblerait que la population de poissons habitant les lieux suffise largement à satisfaire les besoins des pêcheurs et la faim des crocodiles. De plus, les tribus habitants les abords du lac les préservent,ne les chassent pas, mais en mangent tout de même lorsque ceux-ci meurent naturellement. Dennis nous indique que leur chair est un met succulent.
Nous avançons sur le lac, sur les berges des femmes lavent les poissons chats péchés le matin-même par les hommes. Dennis est lui même pêcheur et sort dès 4h du matin sur une embarcation (extrêmement légère) faite de bois aussi fin que des bambous.
Au fil de l’eau nous voyons des centaines d’oiseaux, virevoltants et pêchant, les uns après les autres, des petits poissons. Parmi eux : cormorans blancs ou bien gris, martins pêcheurs ou encore hérons et aigrettes. Juste pour information, Dennis nous indique qu’il existe au moins 500 espèces autour du lac (chiffre à vérifier puisque, par faute de temps, et peut-être d’expertise ornithologique, nous ne les avons pas compté).
Le spectacle est grandiose, le décor magnifique, on se croirait sur un lac au milieu des Alpes, avec un petit quelque chose d’exotique en plus… sans doute les crocodiles.
Tandis que nous retournons vers le rivage, Dennis nous indique que l’eau du lac est potable mais que le seul soucis est que, pleine de sédiments, elle a pour effet de tâcher les dents. Lui, relativise, et tout en souriant nous explique que le lac leur donne un accès à l’eau et à la pêche, alors, les dents tâchées, ça n’est qu’un détail.
Voilà déjà 45 min que nous sommes sur le lac, nous regagnons la berge où nous prendrons un soda en compagnie de Dennis et de sa mère qui nous raconterons d’autres histoires de vies toutes plus intéressantes unes que les autres.
Après cette bonne journée dans les jambes, nous repartons vers Nakuru pour passer la nuit, n’ayant pas trouvé de logement dans notre budget aux abords du lac.
Soizick Leproux
Merci beaucoup pour ce partage !
Le récit est très sympa et les photos magnifiques !
Gros bisous
Soizick
Joris
Hello Noémie, Pierre. Très très sympa votre site. Il me fait voyager de ma Bretagne profonde!!!
Profitez à max.
Bonnes vacances!!!
Bises
Joris
GougeonSauvage
Merci Jo-jo!!